Une pouponnière à ceintures noires

Par Sylvain Turcotte 2:26 PM - 16 juin 2023
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Les nouveaux détenteurs de la ceinture noire de l’Académie de judo de Sept-Îles, Alexandre Tanguay, Jean-Pascal Coulombe, Gabriel Martin, Jacob Marcoux, Guillaume Rochette et Bob Bursey. Ils sont entourés de Georges Dinucci, instructeur du groupe des adultes, et David Beaudin, avec à l’arrière Christian Girard, partenaire d’examen pour Robert Bursey. Photo courtoisie

Seulement une personne sur 10 000 réussira à obtenir une ceinture noire dans son parcours d’art martial et l’Académie de judo de Sept-Îles a vu pas moins de six de ses membres obtenir le convoité grade en une seule journée.

Gabriel Martin, Jacob Marcoux, Jean-Pascal Coulombe, Alexandre Tanguay, Robert Bursey et Guillaume Rochette sont les nouveaux détenteurs de cette ceinture noire. 

« C’est beaucoup de travail. L’examen est très stressant. Ils ont eu chaud », de dire le directeur technique de l’Académie, David Beaudin, au sujet de l’évaluation à Drummondville. 

Le chemin pour se rendre à cette étape impose une foi aux valeurs du judo, soit le respect, la modestie, le contrôle de soi et l’amitié. C’est aussi l’objectif pour la plupart de ceux qui commencent sur les tatamis. 

« De la ceinture marron (étape qui précède la noire) à la noire, ça demande beaucoup d’implication, plus de techniques et du kata, et aussi amasser des points en participant à des stages », explique-t-il. 

Pour les trois premiers noms mentionnés en entrée, c’est la réalisation avec un parcours classique, « de trois jeunes compétiteurs qui ont passé à travers des années de la COVID avec beaucoup de persévérance. »

Pour Alexandre Tanguay, c’est l’atteinte d’un objectif après avoir délaissé les tatamis durant près de 15 ans. Pour Robert Bursey, et ses dix-sept ans de judo, et Guillaume Rochette, huit ans, « ce sont deux judokas qui ont commencé le judo à l’âge adulte et qui ont mis beaucoup d’efforts pour perfectionner leurs techniques jusqu’au niveau requis pour la ceinture noire. C’est plus dur rendu adulte pour la souplesse », souligne le directeur technique. 

D’ailleurs, les adultes sont encore très actifs aux entraînements de l’Académie. Ils sont près de vingt avec la ceinture noire à la taille. 

Des plus ceinturés au Québec

Avec sa liste de 115 ceintures noires, l’Académie de judo de Sept-Îles figure parmi les clubs en comptant le plus au Québec. « Je pourrais compter ça sur les doigts d’une main, soutient M. Beaudin. C’est encore plus dur pour nous en région, car il faut que tu te déplaces. »

Les détenteurs de la ceinture noire possèdent les atouts pour pouvoir enseigner. Il ne leur manque qu’à suivre leur PNCE (Programme national de certification des entraîneurs). « Ils pourraient démontrer ce qu’ils savent aux autres. On espère qu’ils auront la piqure et qu’ils voudront coacher », avance M. Beaudin. « Une masse d’adultes comme ça, ça prend ça pour supporter le club et s’impliquer. »

Aux six nouvelles ceintures noires, il pourrait s’en ajouter deux autres en août, alors que Sara-Anne Beaudin et Amélie Martin, âgées de 16 ans et membres de l’équipe du Québec, profiteront de la voie compétitrice pour défiler devant les évaluateurs.

Les plus hauts gradés de ceintures noires de l’Académie sont Mauro Oliveira, entraîneur-chef, 6e dan, tout comme Lorraine Méthot, maintenant résidente de Saint-Jean–Richelieu. Quant à Gilles Deschamps, David Beaudin et Georges Dinucci, ils sont 4e dan. 

La santé de l’Académie se porte bien. Elle totalisait près de 230 membres pour la dernière saison. « On est un des plus gros clubs au Québec », de conclure son directeur technique.