Un Port-Cartois réalise un rêve en tournée avec son groupe fétiche
Michel Bélanger derrière son élément, la batterie. Photo Andres Montero Conde
Le batteur natif de Port-Cartier et petit frère de l’animatrice Julie Bélanger, Michel Bélanger, a réalisé un rêve en partant en tournée avec son groupe de death metal fétiche, qu’il admire depuis l’enfance.
En avril, Michel Bélanger et Beyond Creation ont pris place sur scène pour une tournée de douze concerts en Amérique du Sud. Le groupe canadien de death metal technique et progressif assurait la première partie de Cynic.
Cynic, c’est le groupe préféré de toujours de l’homme de 40 ans, « depuis que j’ai 10 ans. »
« C’était absolument fou de partager ça avec eux. C’était un rêve qui se réalisait, tout un trip », a-t-il dit en entrevue avec Le Nord-Côtier.
« La tournée fait qu’on développe un lien particulier entre nous. On vit tellement de choses en peu de temps, simplement de voyager tous les jours, de discuter de tout et de rien, manger ensemble, écouter de la musique, se balader dans les villes. »
L’homme originaire de Port-Cartier indique que ça lui rappelle aussi « qu’on est tout simplement des humains dans tout ça. On est tous passionnés et on fait ce qu’on aime le plus dans la vie. »
Passion lointaine
Le musicien n’avait pas encore atteint la dizaine, quand la musique est devenue une passion.
« Ça part de loin! ».
Il a commencé quand il était petit, inspiré par un père musicien, qui jouait avec des band dans le sous-sol de la résidence familiale. Une connexion un peu normale pour Michel Bélanger.
Il n’avait que 7 ans quand il s’est mis à frapper sur des canisses. Il n’en fallait pas plus pour que son paternel, à l’insu de sa mère, lui achète une première batterie à l’âge de 8 ans.
Depuis, il n’a jamais arrêté de pratiquer. « Ça fait partie de moi. »
Même s’il a connu certaines périodes creuses, l’artiste n’a jamais délaissé sa passion.
« Malgré un bout de carrière musicale avec moins de contrats et où j’étais moins intéressé à aller de l’avant, l’intérêt et la pratique ont toujours été aussi forts. »
Il y a eu une bonne période au cours de laquelle il a été autodidacte pour ses apprentissages à la batterie. Il a par la suite étudié au Cégep de Trois-Rivières, mais il a aussi suivi des cours avec d’autres batteurs.
Michel Bélanger ne vit pas que de la musique. Il a un emploi à temps plein en communications pour le Palais Montcalm à Québec. « Ma carrière musicale, c’est le soir et les fins de semaine. »
Parfois, il prend congé pour des tournées ou pour des enregistrements.
Il aimerait bien que le pourcentage pour sa carrière musicale soit plus élevé. C’est ce qui le branche. « À 20 ans, je n’étais pas prêt pour ça, et, étrangement, à 40 ans, oui. »
Habitué de se retrouver derrière sa batterie pour des groupes de death metal, Michel Bélanger peut très bien se joindre à des groupes de country, de jazz, de pop. « Je touche à plusieurs styles. Ça m’anime. Je suis ouvert à tout. Une de mes forces, c’est que j’ai une palette large. »
Le natif de Port-Cartier mentionne que c’est un art de jouer de la batterie pour des groupes de death metal. « Il y a peu de batteurs qui maîtrisent ce style. C’est très physique, demandant et technique. J’ai vendu ma salade dans ce milieu. Ça va déboucher vers d’autres choses. »
Parmi ses projets à venir, il a quelques enregistrements d’albums, dont un avec un band de Winnipeg. The Flaying ira aussi en studio à la fin de l’été. « Je suis aussi en attente d’autres belles choses. »
Il aimerait bien revenir jouer sur la Côte-Nord, au Graffiti, ou à Sept-Îles. Il est venu l’hiver dernier à Baie-Comeau avec Flaying. « Je vais travailler pour pousser pour revenir dans ma région natale. »
Par ailleurs, Michel Bélanger dit que lui et sa sœur Julie se sont toujours supportés face à leur carrière artistique différente. Le Port-Cartois aime être dans l’ombre à la batterie. « C’est l’instrument qui m’a trouvé, c’est un rôle parfait avec ma personnalité. Si le batteur n’est pas solide, le groupe ne le sera pas. »
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