Usine d’hydrogène à Sept-Îles : le projet n’est pas mort
Jonathan Martel, président et directeur général de TEAL Chimie & Énergie Inc. Photo courtoisie
Annoncé il y a un an, le projet d’une usine d’hydrogène et d’ammoniac vert à Sept-Îles est toujours sur les rails, affirme le promoteur, malgré quelques changements dans les plans.
En mai 2022, l’entreprise TEAL Chimie & Énergie Inc dévoilait publiquement son projet évalué à près d’un milliard de dollars, pour construire une usine dans le secteur de Pointe-Noire, à Sept-Îles.
À ce moment-là, l’entreprise indiquait que pour que le projet puisse aller de l’avant, il devait obtenir un bloc énergétique nécessaire (550 MW) à l’alimentation de l’usine. C’est cet aspect qui met du sable dans l’engrenage.
« On a eu de nombreuses discussions avec le gouvernement du Québec et Hydro-Québec. On avait déposé une demande formelle, l’année dernière, pour un bloc d’énergie. On nous a dit que ce n’était pas possible », explique Jonathan Martel, président et directeur général de TEAL.
Face à cette situation, l’entreprise est de retour à la table à dessin, depuis le début de l’année, pour que le projet puisse tout de même aller de l’avant. « Le message que le gouvernement nous a envoyé est qu’il faut s’autosuffire pour une partie de l’énergie », déclare M. Martel.
Par contre, comme il l’explique, un petit projet d’usine d’hydrogène vert ne donnerait pas les rendements nécessaires, pour qu’il puisse avoir du financement. Il y a aussi un enjeu technique. Il existe des équipements pour un projet de 550 MW, mais il y aurait de la réingénierie à faire pour un projet plus petit.
L’entreprise ne souhaite pas aller dans cette direction. M. Martel est confiant pour trouver une solution permettant de produire l’énergie nécessaire au lancement du projet.
« Notre objectif est de sécuriser un partenariat dans les prochaines semaines, pour arriver à de l’autoproduction d’énergie », affirme-t-il.
Sept-Îles, un choix évident
M. Martel insiste pour dire que c’est encore Sept-Îles que son entreprise a dans sa mire pour son projet. « Notre volonté est de faire des produits qui vont être nécessaires pour les industriels dans le secteur de Pointe-Noire », affirme le PDG de TEAL.
Selon lui, la région présente beaucoup de clients potentiels, avec les minières et les alumineries, qui voudront décarboniser leurs opérations dans les années à venir. « Ils utilisent beaucoup de diesel et du bunker. Les produits que l’on va produire, de l’hydrogène et de l’ammoniac vert, pourront venir remplacer ces combustibles », souligne M. Martel.
Il croit aussi que dans le futur, les véhicules lourds à pile à hydrogène pourraient être très intéressants dans la région. Les camions électriques pourront assumer le transport local, mais il sera difficile pour ceux-ci de faire Sept-Îles–Montréal, en raison de l’autonomie des piles électriques. L’hydrogène pourrait aussi être une possibilité pour les locomotives qui transportent le minerai entre les mines et les ports de la région.
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