Une heure à la fois dans l’état d’urgence
Denis Clements, coordonnateur des mesures d'urgence à la Ville de Sept-Îles.
« C’est comme la tempête du mois de décembre, nous n’avons jamais vécu ça », a dit Denis Clements, coordonnateur aux mesures d’urgence à la Ville de Sept-Îles.
Le Septilien en lui est aussi surpris par les événements majeurs, qui se succèdent depuis les derniers mois, dans son patelin généralement plus tranquille.
« Depuis jeudi passé, ce qui se passe… je ne sais même pas qui a gagné au hockey », a-t-il lancé spontanément.
Les journées commencent à 6 h. Les briefing et les cellules de crise s’enchaînent. M. Clements reste calme, mais « comme les pattes des canards sous l’eau », illustre-t-il, tous les partenaires s’activent.
Il ne tient plus rien pour acquis et surtout, contrairement au début de la crise, il ne se fait plus de scénario. C’est au jour le jour.
« Jeudi passé, quand j’allais me coucher à 22 h 15, on n’envisageait même pas faire des évacuations, puis le téléphone a sonné », a-t-il raconté.
Le feu avait soudainement changé de direction et avançait à 35 mètres la minute. Pire, il n’était même pas question du feu que tout le monde redoutait.
Prêt
Avec les récents événements climatiques qui touchent Sept-Îles, il faudra être prêts. Après celui-là, il y en aura peut-être d’autres.
« Je pense qu’on n’a pas besoin d’être à Sept-Îles pour savoir ça. Si on regarde ça en général dans le monde, la sécheresse en Europe, les pluies, les feux de forêt… », a dit M. Clements. « Allez voir sur internet “feux de forêt dans le monde” et regardez partout où il y en a… j’ai fait ça hier soir. On réalise qu’il n’y a pas juste nous autres », a-t-il poursuivi.
Pas zen, mais confiant
Le coordonnateur aux mesures d’urgence sent quand même que la population est calme face à la situation. Comme il est au premier plan de l’action, ses proches l’appellent souvent pour avoir les nouvelles fraîches.
« Les gens sont de façon générale assez calmes, dans ma famille, j’ai quelqu’un qui d’habitude se stresse assez rapidement, et là, non. »
Si le vent tourne et que la ville de Sept-Îles au grand complet doit être évacuée, Denis Clements assure que les différents partenaires mobilisés sont prêts.
« Je ne suis pas zen parce que c’est stressant, mais quand on parle avec nos différents partenaires, tout le monde est prêt, plusieurs scénarios ont été mis en place. Je suis nerveux, mais j’ai confiance. »
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