IOC veut restaurer le site du « lac Rouge » de Sept-Îles

Par Vincent Rioux-Berrouard 1:42 PM - 12 mai 2023
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La Compagnie minière IOC a pour projet de restaurer le parc à résidus de Sept-Îles, communément appelé « ­lac Rouge­ ». 

Situé au nord de la route 138, à mi-chemin entre le quartier résidentiel de Sainte-Famille et l’aéroport, le parc à résidus miniers a servi à accueillir les matières provenant des opérations de l’usine de boulettage d’IOC de 1972 à 1981.

Il contient des particules de silice et de quartz en plus de fines particules d’oxyde de fer, ce qui lui donne cette teinte rouge.

On veut sécuriser totalement le site au cours des prochaines années, explique Patrick Lauzière, directeur environnement, Rio Tinto IOC.

Le risque étant qu’en cas de pluies torrentielles, il pourrait y avoir un déversement en raison des accumulations importantes.

La probabilité d’un tel événement est d’environ 1 sur 10 000.

« Ce qu’on veut faire, c’est d’installer un déversoir au travers des digues. En faisant un déversoir, on donne une avenue pour évacuer au fur à mesure l’eau. Il n’y aurait plus de façon pour que l’eau s’accumule et soit un risque », estime Patrick Lauzière.

Par la suite, la minière veut procéder à la fermeture du parc et à la restauration de ce milieu.

« Ce qu’on veut, c’est avoir une solution permanente où les matériaux sont stabilisés et où il n’y aura pas de problème d’érosion des pentes à long terme. Il y aura aussi une revégétalisation des lieux », affirme M. Lauzière.

Ultimement, le site pourra être utilisé pour certains usages.

« On ne pourrait pas entrevoir la construction d’un parc industriel avec des édifices lourds et des pressions importantes sur le sol, mais des utilisations légères comme des sentiers pédestres ou un parc seraient possibles », souligne Patrick Lauzière.

On vise la construction du déversoir d’ici 2026.

Pour ce qui est de compléter la restauration du parc à résidu, on parle plutôt du début des années 2030.

Il est encore trop tôt pour savoir le coût exact des travaux, mais Patrick Lauzière parle d’un projet de plusieurs dizaines de millions de dollars.

40 ans plus tard

Comme le site est en dormance depuis plus de 40 ans, pourquoi est-ce qu’aujourd’hui la minière souhaite le restaurer ?

C’est que l’entreprise souhaite se conformerla norme GISTM, un standard pour l’industrie minière globale.

Celle-ci incite la minière à pousser plus loin ses méthodes de gestions et de prévention des risques. Ainsi, l’entreprise veut être prête à toute éventualité concernant le parc à résidus de Sept-Îles.

En parallèle des opérations de sécurisation du site, Rio Tinto IOC affirme travailler avec plusieurs acteurs de la région.

Notamment avec la Ville de Sept-Îles, pour la mise en place d’un plan de préparation et d’intervention en cas d’urgence (PPIU).

Il sera présenté aux citoyens qui pourraient être potentiellement affectés dans les prochaines semaines.

Il deviendra accessible au public via le site Web de la municipalité.

L’entreprise précise également qu’un document informatif sera distribué prochainement aux gens à proximité du secteur.

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