Le député Montigny répond à la motion du PQ sur le pont

Par Karianne Nepton-Philippe 12:35 PM - 4 mai 2023 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Le député Yves Montigny. Photo courtoisie

La motion déposée par le Parti Québécois aujourd’hui à l’Assemblée nationale, concernant le désenclavement de la Côte-Nord, est refusée par la Coalition Avenir Québec.

« La décision de la CAQ de bloquer cette motion est incompréhensible puisque ce qu’elle contenait est factuel, vécu réellement par les habitants de la Côte-Nord. Je me demande comment les députés de la région expliqueront leur positionnement aux citoyennes et aux citoyens qui attendent cela depuis des années et qui fondaient beaucoup d’espoir sur la CAQ », déclare le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau.

C’est d’ailleurs avec ferveur que le député de René-Lévesque, Yves Montigny, répond et tente de remettre les pendules à l’heure. « Le Parti Québécois a visiblement décidé de faire de la politique plus partisane avec ce dossier-là ce matin », lance le député caquiste.

Ce dernier explique la raison pour laquelle son parti a rejeté la motion.

« En fait, nous avons eu des négociations ce matin avec le Parti Québécois sur la motion. Des négociations qui n’ont pas été fructueuses du tout. Évidemment, le Parti Québécois n’avait pas l’intention de modifier (la motion) », explique Yves Montigny qui y voit un manque de volonté de la formation politique.

« Ça n’a rien à voir avec le fond du sujet. Je sais que c’est un enjeu important pour les citoyens », poursuit M. Montigny, rappelant les nombreuses discussions sur cet enjeu lors de la dernière campagne électorale avec son chef, François Legault, notamment lors de sa visite sur la Côte-Nord.

Le député caquiste rappelle que « rien n’a changé dans le dossier », puisque l’important reste d’attendre la fin des études concernant la construction d’un pont sur la rivière Saguenay.

« On est en 2023, on attend la sortie des études. On continue selon le plan », répète-t-il.

Une question d’engagement

Le Parti Québécois voit le refus de la motion de la CAQ à comme un refus à s’engager à désenclaver la Côte-Nord.

« Du moment que la CAQ refuse de s’engager, qu’elle ait des études favorisant cette infrastructure et qu’elle ait pris des engagements dans d’autres dossiers, comme celui du troisième lien, il faut faire la lecture que la CAQ n’est pas en faveur du pont », soutient Joël Arseneau.

« Je pense que le Parti Québécois essaie de faire toutes sortes de liens pour essayer de faire de la politique plus partisane avec ça. Ce que je veux, c’est travailler pour ma population, pour que les dossiers régionaux avancent », répond Yves Montigny, qui réitère son implication au dossier du désenclavement.

Le député remet de l’avant que la Coalition Avenir Québec est « le premier parti politique qui l’a mis au PQI (Plan québécois des infrastructures) pour faire une étude. » Il veut aussi s’assurer que les gens comprennent que tous les travaux importants réalisés en transport passent par des études et des analyses.  

« Quarante ans de règne péquiste sur la Côte-Nord, et ils ont été au pouvoir pendant des années, mais aujourd’hui, ils viennent nous faire la morale avec une motion où ils ne veulent même pas négocier avec nous », s’exclame le député caquiste.

« J’étais en faveur du pont avant la campagne, avant d’être candidat. J’étais en faveur pendant la campagne et je n’ai pas changé d’idée », conclut Yves Montigny.

Libellé de la motion :

« Que l’Assemblée nationale reconnaisse que la Côte-Nord est géographiquement enclavée, ce qui a des impacts économiques et sociaux importants pour les Nord-Côtiers ;

Qu’elle reconnaisse que le service de traversier peut être imprévisible pour les citoyens et qu’un seul bateau sera en opération à la traverse Tadoussac-Baie-Ste-Catherine dans les prochains jours ;

Qu’elle considère que la construction d’un pont est nécessaire pour le désenclavement de la Côte-Nord et pour la préservation de la faune marine du Parc marin Saguenay–Saint-Laurent ;

Qu’elle prend acte du large consensus et de la mobilisation citoyenne autour de ce projet ;

Que l’Assemblée nationale demande par conséquent au gouvernement de s’engager à construire un pont sur le Saguenay. »

À lire aussi :

Partager cet article