Une première Innue recevra le Prix littéraire Myriam-Caron
Carole Labarre avec son roman L’or des mélèzes. Photo Jennifer Fontaine
Cette année, le Prix littéraire Myriam-Caron est remis à Carole Labarre pour son ouvrage L’or des mélèzes. Le prix lui sera officiellement remis le 27 avril en deuxième partie de la cérémonie d’ouverture du Salon du livre de la Côte-Nord (SLCN).
Ce prix met en valeur, chaque année, un auteur nord-côtier dont le livre remporte l’adhésion des membres d’un jury par sa qualité littéraire.
De plus, ce prix contribue à la mémoire de Myriam Caron, une auteure nord-côtière décédée en 2016 à l’âge de 41 ans.
« En 2013, lorsque j’ai débuté l’écriture de mon roman Pishimuss devenu par la suite L’or des mélèzes, j’écrivais d’abord pour léguer un roman à mes enfants », raconte Carole Labarre.
« J’ai longtemps porté ce roman comme on le fait d’un enfant que l’on attend avec impatience et que l’on aime déjà éperdument », peut-on lire sur la page Facebook de l’auteure.
Un honneur inattendu
Carole Labarre se dit très surprise de recevoir ce prix. Lorsque son éditeur lui a annoncé qu’il avait déposé sa candidature, elle ne s’attendait pas à être la récipiendaire, puisque c’est son tout premier roman.
« Ce qui me touche c’est surtout la reconnaissance des gens qui m’honorent. Je ne pensais pas que mon roman serait aussi bien reçu », dit-elle.
« Ma famille et mes amies me disaient “c’est beau ce que tu écris”, mais c’est comme si je n’arrivais pas à le croire », ajoute-t-elle.
C’est une grande fierté pour elle d’être la première Innue à recevoir ce prix. Elle tient à remercier Joséphine Bacon, qui a été sa mentore.
Portrait de l’auteure
Carole Labarre, née en 1966 est originaire de la communauté innue de Pessamit. L’auteure sans cesse inspirée par l’histoire de son peuple, cherche à donner la parole aux Innus, particulièrement aux Aînés par le biais de son écriture et sa poésie.
L’ouvrage L’or des mélèzes, publié chez Mémoire d’encrier estson tout premier roman. C’est une série de tableaux, de moments de vie, d’instantanés. Il s’agit d’un roman familial à l’écriture épurée qui capte des scènes des vies à la fois lumineuses et poignantes, sans pathos ni ressentiment.
Mme Labarre n’en est pas à ses premiers honneurs, puisqu’en 2021, elle a été lauréate de la première résidence d’écriture dédiée aux Premières Nations et Inuit. Un extrait de son roman a été publié dans le recueil Autour du feu, chez Hannenorak.
Elle a aussi eu la chance de participer à un Festival littéraire à Nantes.
Pour la suite de son roman, elle rêve que son œuvre soit produite en pièce de théâtre.
L’auteure qui sera présente au SLCN attend avec impatience ce moment.
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