Une voie ferrée n’est pas un sentier
Le traffic est à l'arrêt sur le chemin de fer, le temps de dégager la voie.
Serpentant la Côte-Nord du Nord au Sud, les chemins de fer attirent de nombreux curieux voulant profiter de la nature. Par contre, l’utilisation de ces infrastructures par des visiteurs représente un grand risque.
C’est ce que constate l’entreprise Rio Tinto IOC. Elle est responsable d’un chemin de fer long de 420 km allant de Sept-Îles jusqu’à Labrador City.
« Notre problématique, en général, c’est les intrus sur le chemin de fer », explique Marcel Leboulaire, surintendant opérations ferroviaires chez IOC.
Le terme intrus fait ici référence aux motoneiges, aux VTT et aux piétons qui empruntent le chemin de fer.
Selon lui, il y a un attrait au chemin de fer parce qu’il y a de très beaux paysages avec les ponts et les tunnels, mais il y a un danger à leur présence.
Les chemins de fer sont de propriété privée. Ainsi, le public n’a pas le droit d’accéder à cet espace.
« Traverser la voie ferrée à un passage à niveau, ça, c’est légal et autorisé. Suivre le long de la voie ferrée, ça, c’est illégal », dit-il.
Il explique qu’il y a eu des fois où des accidents sont venus bien proche de se produire. C’est particulièrement le cas avec des motoneiges. Lorsqu’un motoneigiste circule sur les rails dans la même direction qu’un train, il peut être difficile pour lui d’entendre le train qui arrive, en raison de son casque et du bruit de la motoneige. Ce type de circonstances représentent un danger, surtout qu’un train prend un à deux kilomètres pour s’arrêter.
« On a eu beaucoup de “passé proche”, où les gens ont pu se tasser à temps. Mais, le jour où une personne n’aura pas le temps de se tasser, et bien, on ne gagne jamais contre un train, que ce soit une motoneige, un VTT ou un piéton », dit M. Leboulaire.
Réduire le risque
L’une des options pour tenter de diminuer les chances qu’un accident malheureux se produise passe notamment par la sensibilisation. Rio Tinto IOC a fait des campagnes de publicité dans les médias et les réseaux sociaux pour éveiller les gens à cet enjeu.
« On sensibilise les gens pour qu’ils prennent conscience qu’ils se mettent à risque s’ils vont sur le chemin de fer, même s’ils ont l’impression que c’est un lieu tranquille et qu’ils vont être capables de voir le train avant », explique le surintendant opérations ferroviaires chez IOC.
Preuve que Rio Tinto IOC n’est pas le seul propriétaire de chemin de fer aux prises avec ce problème, il existe une campagne de sensibilisation nationale. Il s’agit de l’Opération Gareautrain qui vise à prévenir les collisions aux passages à niveau et les incidents liés aux intrusions au Canada.
Toujours pour réduire le risque, Marcel Leboulaire, indique que les employés d’IOC ont un rôle à jouer. Comme ce sont eux qui travaillent sur le chemin de fer, ils sont les mieux placés pour connaître les endroits à risque.
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