Des ambulanciers de la Côte-Nord déclenchent une grève illimitée

Par Johannie Gaudreault 10:16 AM - 25 avril 2023
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Ambulances Côte-Nord est confrontée à une importante pénurie de main-d’œuvre. Comme on peut le constater sur la photo, les ambulanciers sont toujours en négociation pour le renouvellement de leur convention collective, d’où les graffitis sur les véhicules. Photo Le Manic

Photo : Archives

Des ambulanciers de la Côte-Nord se joignent à ceux d’un peu partout au Québec pour déclencher une grève à durée indéterminée à compter du 25 avril.

Au total, 38 syndicats affiliés à la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ) ou à la TASBI (Travailleurs ambulanciers de Beauce incorporé) ont émis un avis de grève au Tribunal administratif du travail. Parmi eux, on retrouve les employés de Paraxion de Baie-Comeau et de la Haute-Côte-Nord ainsi que ceux d’Ambulances Sacré-Cœur.

En prévision de ces grèves, le Tribunal a statué sur les services essentiels à maintenir et il déclare qu’ils sont suffisants pour que la santé ou la sécurité de la population ne soit pas mise en danger.

Services essentiels maintenus

« Les techniciens ambulanciers paramédics répondront à tout appel et affection transmis par la répartition ainsi que pour les interventions impromptues selon les protocoles et procédures en vigueur », peut-on lire dans la décision rendue par le Tribunal administratif du travail.

Par contre, certains services ne seront pas rendus. Par exemple, tous les appels de priorité 8 seront traités entre 12 h et 17 h, incluant les retours à domicile, ceux dans les résidences privées pour aînés, les ressources intermédiaires et les foyers pour personnes âgées, à l’exception des transports d’usagers en soins palliatifs et ceux affectés au service aéromédical, dont les services seront maintenus en toute occasion.

Une entente contenant une pratique similaire ne met pas en danger la santé ou la sécurité publique, selon le Tribunal.

Revendications

En terme de revendications, les ambulanciers, qui sont en négociation depuis janvier 2022 avec le gouvernement et les employeurs, demandent une hausse salariale ainsi que de meilleures conditions de travail.

« La présente grève vise à rehausser les moyens de pression. Nos revendications touchent les conditions de travail, horaires, congés, temps supplémentaire obligatoire, régime de retraite, majoration salariale pour atteindre une parité avec les infirmières et les policiers (professions d’urgence) ainsi que des primes d’attraction et de rétention », explique le président de la FPHQ, Daniel Chouinard.

« Les gens quittent leur carrière de paramédics parce que notre employeur [le gouvernement] n’offre rien d’attrayant. Nous sommes encore les moins payés du réseau de la santé et des services d’urgence avec des salaires d’entrée à un peu plus de 23 $ », avait commenté Jean-François Gagné, vice-président de la FPHQ par voie de communiqué en mars dernier.

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