Le Parti québécois réclame une couverture préhospitalière d’urgence sécuritaire

Par Johannie Gaudreault 6:08 PM - 25 avril 2023
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Le député du Parti québécois, Joël Arseneau a questionné le ministre Christian Dubé à l’Assemblée nationale au sujet de la crise du milieu préhospitalier d’urgence. Photo : Courtoisie

Le député des Îles-de-la-Madeleine du Parti québécois et porte-parole en matière de santé et de services sociaux, Joël Arseneau, a questionné le ministre Christian Dubé le 25 avril à l’Assemblée nationale au sujet de la couverture préhospitalière d’urgence.

À l’occasion de l’étude des crédits budgétaires, le péquiste a demandé au gouvernement de convertir les horaires de faction en horaire à l’heure, notamment dans plusieurs municipalités de la Côte-Nord, pour sécuriser les soins préhospitaliers d’urgence en plus de donner plus d’autonomie aux paramédics.

Selon le parti d’opposition, bien que le ministre mentionne que des sommes ont été octroyés dans les dernières années pour rendre les soins préhospitaliers plus sécuritaires, « c’est nettement insuffisant ».

Le PQ estime que la couverture ambulancière est précaire à Sacré-Cœur, Les Escoumins, Forestville, Manic-5, Baie-Trinité, Port-Cartier, Havre Saint-Pierre, Blanc-Sablon, Fermont et Schefferville, « pour cause d’horaires de faction, notamment ».

« Chaque semaine, les journaux nous indiquent des situations inacceptables partout au Québec, principalement dans des régions éloignées, où aucune équipe de paramédics n’est disponible dans certaines zones d’intervention. C’est la responsabilité du ministre : la population des régions est en droit de s’attendre à un service de qualité et sécuritaire. Les citoyens des régions ne sont pas des citoyens de second rang, après tout! Et les paramédics sont en droit de s’attendre à des horaires à l’heure plutôt qu’un horaire de faction archaïque et absolument inhumain qui engendre des bris de services et une difficulté de rétention de la main-d’œuvre », a déclaré le député.

De plus, pour M. Arseneau, il faut absolument valoriser la profession de technicien ambulancier paramédic, en améliorant substantiellement les conditions de travail et en revoyant les actes réservés.

« Les paramédics doivent avoir plus d’autonomie, surtout dans le contexte de crise actuelle dans les urgences. Ils font partie intégrante de la solution. De repousser constamment la refonte des actes réservés met à risque la sécurité de la population et des paramédics. Il est grand temps que le ministre Dubé cesse de collectionner les rapports et passe de la parole aux actes », a-t-il renchéri.

Notons que selon les données transmises par le Parti québécois, près de 70 zones ambulancières au Québec sont toujours partiellement ou complètement sous l’emprise des horaires de faction qualifiés « d’inhumains et inefficaces ».

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