La diversité sexuelle au cœur d’un atelier
De gauche à droite, Audrey Boulianne, Johanne Bouchard, Lou-Alexis Gagnon Tremblay, Chantal Thibodeau et Carlo Alberton. (Photo : Anne-Sophie Paquet-T)
L’organisme GRIS Chaudière-Appalaches souhaiterait devenir un organisme d’aide-ressource pour la région de la Côte-Nord concernant les enjeux et les réalités de la transidentité, de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres.
« Je ne sais pas ce qui est concrètement possible, mais il y a certainement des solutions pour venir chapeauter un organisme du territoire et être un pont avec la région », a fait comprendre Carlo Alberton, directeur général de GRIS Chaudière-Appalaches.
Selon son expérience, les besoins sont semblables autant en région qu’en grand centre.
Le 13 avril, trois maisons des jeunes (MDJ) de la Haute-Côte-Nord se sont unies pour organiser un atelier/formation sur ces enjeux et les réalités qui touchent de plus en plus les adolescents.
L’événement s’adressait aux professionnels des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux, notamment.
En sachant qu’il est facile de se perdre, de se questionner et surtout, d’intervenir adéquatement lors de situations personnelles ou professionnelles à la transidentité, Audrey Boulianne, coordonnatrice de la MDJ de Tadoussac, a fait les démarches pour trouver des formateurs, qui viendraient démystifier ces sujets encore tabous dans notre société.
Chantale Thibodeau, psychologue à l’université Laval pour l’organisme GRIS et spécialiste en transidentité, insiste sur le soutien et l’écoute de l’entourage d’une personne issue de la diversité.
Les facteurs de risque de vivre dans la solitude et le silence peuvent être fatals.Faire des ateliers de sensibilisations comme l’équipe du GRIS l’a fait peut simplement prévenir les problématiques actuelles face aux manques de connaissance des réalités que vit la communauté 2SLGBTQ+.
C’est dans des environnements sécuritaires et ouverts que l’équipe du GRIS a offert plusieurs ateliers adaptés sur deux jours, à des clientèles adulte et jeunesse.
Statistiques en région
Les données des rapports de recherche et des études de la Fondation Émergence sont claires. Encore 21 % des personnes homosexuelles et bisexuelles vivant en région rapportent avoir fait l’objet de menace verbale de nature homophobe. Le pourcentage augmente à 43 % s’il s’agit d’une personne trans.
Encore aujourd’hui 24 % des Québécois croient qu’il est difficile d’afficher ouvertement son homosexualité au travail. 39 % de la population estime que révéler son homosexualité au travail peut nuire à sa carrière et plus de 41 % aurait des hésitations à embaucher une personne trans.
Les élèves de la diversité sexuelle et pluralité de genres ressentent un faible sentiment de sécurité à l’école. 69 % d’entre eux vivent de l’intimidation et du harcèlement.
Le chiffre augmente à 90 % pour les élèves non conformes aux stéréotypes de genre et 95 % des élèves trans ne se sentent pas en sécurité à l’école. Parmi ces données, il est inscrit que dans 50 % des cas, les adultes en position d’autorité qui ont été témoin de gestes d’intimidation ou de violence ne sont pas intervenus.
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