Un périple plus grand que nature 

Par Karianne Nepton-Philippe 5:30 PM - 17 avril 2023 Initiative de journalisme local
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L’expédition a offert de magnifiques paysages aux participants. Photo courtoisie

« Mission accomplie à 200 % », lance David Béland, un des organisateurs du projet Uapishka, au retour d’une expédition qui ne s’est pas déroulée comme prévu. Elle n’a pourtant pas été décevante, loin de là.  

Le 8 avril marquait la fin du grand projet Uapishka alors que l’équipe et les participants autochtones et allochtones sont revenus de leur périple de cinq jours dans les monts Uapishka, au cœur du Nitassinan de Pessamit.

Les instigateurs David Béland et Marie-France L’Écuyer sont extrêmement fiers de l’ensemble de l’expérience vécue avec les dix participants. Notons aussi sur place un accompagnateur, trois meneurs d’expédition et trois producteurs de contenu visuel. Initialement, l’objectif de l’expédition dans les monts Uapishka était de parcourir la traversée classique, à partir du sentier Jauffret jusqu’à la sortie du sentier Provencher.

« Quand on est dans un groupe d’expédition, là on était 17, il arrive des situations qui font en sorte que tu te dois de changer tes plans », mentionne M. Béland. Le groupe a dû revoir l’itinéraire afin d’assurer la sécurité de tous. « Le plus important, et une de nos conditions de succès, était de commencer à 17 et de terminer à 17 », poursuit-il. « C’est ce qui a réellement permis de créer une forme de rapprochement et d’expérience humaine beaucoup plus forte », indique ce dernier.

Selon lui, il s’agit d’un changement qui a aidé à la cohésion du groupe et l’évolution observée durant les cinq jours dans les monts Uapishka. 

Favoriser la rencontre

Outre le défi sportif hivernal, le projet a été pensé pour créer un rapprochement entre deux communautés. À la suite de la sélection des participants, la première rencontre en personne a eu lieu en décembre au site traditionnel innu Kanapeut, le territoire ancestral d’Éric et Michel Kanape de Pessamit.

« Ce premier week-end était axé sur le niveau culturel de l’expérience », explique David Béland précisant que cela a créé de premiers liens forts au sein de toute l’équipe. Pour lui, l’aventure et la rencontre entre autochtones et allochtones sont l’ADN du projet.

Projet de longue haleine

La rencontre entre David Béland et Marie-France L’Écuyer remonte en janvier 2021. « Il faut comprendre qu’à la base, c’est une initiative citoyenne. Marie-France et moi sommes deux personnes qui ont eu une idée et on s’est dit : « Essayons d’aller au bout de notre idée, voyons où ça peut nous mener. » « Je suis très content de ce que nous avons fait », indique M. Béland. 

Créer des souvenirs

L’excursion du projet Uapishka a été captée en vidéo et en photographies. Une grande exposition multimédia sera présentée à la Station Uapishka tout au long de l’été et un documentaire verra le jour cet automne.

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