Le projet Kaléidoscope de l’IESI fait son chemin

Par Sylvain Turcotte 11:41 AM - 6 avril 2023
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L’enseignant derrière le projet Kaléidoscope, Simon Dubé, et le directeur général de l’Institut d’enseignement de Sept-Îles, Mathieu Brien. 

En janvier 2021, on vous parlait de l’Institut d’enseignement de Sept-Îles (IESI) qui se mettait au goût du jour au niveau de sa façon d’enseigner, que les compétences prendraient le dessus sur les connaissances. Cette façon de faire a fait son chemin de plus. La seule école privée de la Côte-Nord est en lice pour un prix de l’innovation pour le Gala de la Fédération des établissements d’enseignement privés.

« Le projet Kaléidoscope a pris du galon et a été étoffé depuis les dernières années », a fait savoir le directeur général de l’IESI, Mathieu Brien. C’est la première fois que l’école privée soumet une candidature à ce gala qui se tiendra au début mai. On lui a d’ailleurs recommandé. Elle est parmi les finalistes de la catégorie Innovation pédagogique – Projet École – Secondaire.

Qu’est-ce que le projet Kaléidoscope? « On évalue autrement, ce qu’on fait depuis quelque temps. On est rendu plus loin pour mettre de l’avant les compétences. C’est le développement des compétences du 21e siècle », ajoute le directeur, accompagné de son coordonnateur aux services pédagogiques et technologiques, Simon Dubé, également enseignant en mathématiques.

Les deux assurent que les retombées sont visibles. « On voit l’autonomie des élèves qui se développent. Les parents s’en rendent compte. »

Le projet se fait dans la plupart des matières. « L’équipe-école avance toute dans le même sens par niveau. La dynamique est plus trippante. Les profs osent plus. »

Derrière cette façon d’apprendre, de mettre les compétences au-devant des connaissances, « ce qu’on cherche à faire c’est d’avoir des élèves qui vont sortir de secondaire 5 avec une tête bien construite et non remplie », soulève M. Dubé. À ses yeux, et à ceux du directeur de l’IESI, les jeunes seront des adultes ouverts sur le monde et critique.

« Ils vont être capables d’aller chercher les connaissances au bon endroit, de réfléchir, de se poser des questions », ont-ils dit. Les élèves seront autodidactes et persévérants. 

L’enseignant et coordonnateur soutient qu’à l’IESI les erreurs sont valorisées d’une certaine façon, que c’est la finalité et non le début qui est préconisée, même si les connaissances demeurent importantes. 

MM. Brien et Dubé croient aux chances de l’ESI de remporter ce prix d’innovation, même si la compétition est féroce avec les écoles privées des grands centres. 

« C’est un projet d’école, mais aussi de société pour régler des problématiques sur la Côte-Nord face à l’exode. On aura des gens éduqués, avec des têtes importantes. On travaille aussi sur la littératie et le tissu social alors que nous sommes composés d’allochtones et autochtones (40 à 45% de la clientèle étudiante de l’IESI). On pense que sur le long terme, on aura un impact sur le développement des jeunes et une ouverture sur l’autre. Ici, tu n’as pas juste un DES (diplôme d’études secondaires), tu as un DES +. »

  

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