DOSSIER | Les Tim Hortons de Sept-Îles, une histoire de famille
La famille Ringuette fait partie de l’histoire des restaurants Tim Hortons à Sept-Îles depuis près de 40 ans, avec Francine Jean Ringuette, Réal Ringuette, Jean-Christophe Harrisson et Sonia Ringuette. Photo courtoisie
L’histoire des restaurants Tim Hortons à Sept-Îles est associée pratiquement qu’à une seule famille. Il y a eu M. Réal Ringuette et après sa fille Sonia. Le temps n’est pas loin que cette dernière passera le flambeau à son fils Jean-Christophe Harrisson. Une histoire de trois générations de repreneuriat.
Partons du début. Réal Ringuette a toujours voulu se lancer en affaires. Quand il avait une bonne idée, ça ne passait pas au conseil, celui de sa conjointe, Francine Jean Ringuette.
Travaillant pour IOC, il décide de faire l’achat de distribution de chips. Il remet alors sa démission, sauf qu’il reviendra sur sa décision. Quelques mois plus tard, l’usine ferme. Sept-Îles est frappée par une crise au début des années 80.
Il entend parler de Tim Hortons, sauf qu’on lui propose celui de Hull. Il décline. Il ira fait ses classes à celui de Sept-Îles durant six mois avant de faire l’acquisition de celui de Baie-Comeau (Hauterive à l’époque). Il en sera le franchisé de 1983 à 1994, tout en en ouvrant un dans l’autre secteur.
M. Ringuette tombe aussi à la tête du Tim Hortons sur le boulevard Laure à Sept-Îles, où se trouve maintenant Armoires Distinction. Il s’agissait du troisième restaurant de la bannière au Québec, le 127e au pays. Depuis 2013, il est situé de l’autre côté de la rue d’où il était.
Devant le succès et des files jusqu’à l’extérieur, il soutient que ça prend un troisième Tim Hortons à Sept-Îles. Ce sera les débuts de celui coin Regnault/Laure en 1994. Cette ouverture aura des impacts sur l’achalandage de celui sur Gamache, et M. Ringuette décidera d’en faire l’acquisition. En 1996, s’ajoutera celui aux Galeries Montagnaises (fermé depuis janvier 2023).
Au tour de Sonia
C’est en 2007 que Sonia Ringuette embarque dans l’aventure comme associée, prenant une sabbatique de son poste d’enseignante. Elle est devenue franchisée avec ses parents en 2009.
En 2019, après 36 ans, Réal et Francine quittent les Tim Hortons. Ils étaient alors les franchisés avec le plus d’ancienneté. Ils ont aussi décidé de partir de Sept-Îles vers Québec afin de ne pas être critiques sur la façon d’opérer par leur fille Sonia.
« Ça aurait pu devenir dangereux au niveau familial », soulève-t-elle. « En quittant, elle pouvait s’assumer », soutient le paternel.
Sonia Ringuette n’avait que huit ans quand la famille a quitté Sept-Îles pour Baie-Comeau. « J’ai toujours vu l’énergie et les efforts de mes parents. » Elle dira plus tard lors de l’entrevue que même si elle était enfant unique, qu’elle avait un grand frère, « il s’appelle Tim Hortons ».
Elle s’était déjà dit qu’elle ne voudrait pas suivre la même voie, mais le jour où ses parents ont évoqué la retraite, elle anticipait un deuil et « je ne je voulais pas me dire que j’aurais dont dû ».
« J’étais le pont pour maintenir ça, même si ce n’était pas mon choix de carrière au début. »
Pour son fils Jean-Christophe Harrisson, la décision était claire. Tout comme sa mère, il a travaillé comme étudiant chez Tim Hortons. C’est depuis 2020 qu’il est associé avec elle, après un cours en gestion d’établissement de restauration au Collège Mérici à Québec.
« J’ai la fibre entrepreneuriale. Je baigne dans les Tim Hortons depuis toujours, je n’ai jamais vu d’autres options de carrière », dit-il.
« Il est tatoué aux restaurants Tim Hortons », d’ajouter sa grand-mère Francine Jean Ringuette.
Jean-Christophe Harrisson portera éventuellement le titre de franchisé. « Quand on sera dû pour des rénos, on rouvrira le contrat », avance sa mère Sonia Ringuette.
Aux dires de tous, Jean-Christophe ressemble à son grand-père Réal Ringuette par sa méthode de travail. « Les vieux clients voient Réal en Jean-Christophe. »
Qu’est-ce qui les anime autant dans les Tim Hortons? « C’est un lieu de rassemblement. De génération en génération, les gens sont passés par ici. Je voulais que cette effervescence continue. C’est une grande famille avec l’équipe et la clientèle » , de mentionner Sonia.
« Tu ne peux pas être là si tu n’aimes pas les gens. Tu les côtoies, tu échanges avec eux. Et on fait rarement la même chose, il y a toujours du nouveau » , renchérit M. Ringuette.
Le paternel se dit heureux et fier de voir la continuité de ce qu’il a bâti, « des efforts faits par Sonia. J’aime ce que Jean-Christophe fait aussi » . « Ma plus grande fierté, c’est de voir qu’on a réussi à avoir une bonne fille et de bons petits-enfants. » «Ça découle d’avoir de bons parents » , rétorque Sonia.
Sonia Ringuette a également une fille, Emy Harrisson. Ce n’est toutefois pas dans ses plans de prendre aussi le relais, mais quand l’étudiante en relations industrielles est de passage à Sept-Îles, elle travaille… au Tim. « Elle veut connaître autre chose, mais elle l’a (Tim Hortons) à cœur. »
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