Éducatrice, clarinettiste, Marie-Camille Pecqueur-Salmon est venue du nord de la France pour s’établir à Sept-Îles avec sa famille et elle est en train d’insuffler un vent de renouveau à l’École de musique qui bouillonne de projets.
Mme Pecqueur-Salmon est arrivée en octobre. Les choix de terres d’accueil pour elle et son conjoint étaient nombreux à travers le Québec, mais le couple et leur fille ont préféré Sept-Îles.
» Comme je viens du nord de la France, la Côte-Nord, ça m’a tout de suite accroché. Je suis en amour avec cette région et ce qu’elle a offrir « , dit-elle.
Les élèves de l’École de musique ont entre trois et 80 ans. Le côté éducatrice de Mme Pecqueur-Salmon se fait bien ressentir. Elle se rend dans les CPE pour éveiller les tout-petits à la musique. Elle fait des jeux de rythme et d’orchestration avec les enfants. Ils s’amusent à reproduire ce que le chef d’orchestre fait devant eux.
« Jouer ensemble, s’écouter, écouter le chef d’orchestre. Je leur apprends des vraies bases de la musique, mais en jouant « , explique celle qui va même dans les pouponnières. » Les bébés de moins d’un an, on peut le voir. Ils agitent les instruments et ils ont déjà ce sens de la musique, c’est fondamental « , assure-t-elle.
Les bébés de moins d’un an, on peut le voir. Ils agitent les instruments et ils ont déjà ce sens de la musique, c’est fondamental
Marie-Camille Pecqueur-Salmon
Les petits à quatre pattes reconnaissent la dame à la boîte d’instruments qui revient semaine après semaine. Ils sourient, ils babillent à sa vue et se précipitent pour aller choisir un instrument.
Rigueur
La nouvelle Septilienne d’adoption apporte aussi avec elle une rigueur qu’elle compte déployer dans l’établissement. Par exemple, la théorie sera à nouveau obligatoire. C’est-à-dire qu’il faudra suivre une formation sur le rythme, les notes, le sens de la musique et apprendre à bien lire les partitions.
« C’est ce que font toutes les écoles de musique et les conservatoires. Ce sera obligatoire, mais gratuit », précise-t-elle.
Elle a aussi dans ses cartons le projet de créer une chorale pour les 8-14 ans, question de « socialiser la musique », dit-elle. « Pas juste faire son cours et repartir, mais créer un lien d’appartenance à l’École de musique et pouvoir faire des choses ensemble. »

Besoin de profs
L’École de musique a la chance d’être tombée sur Mme Pecqueur-Salmon, mais pour réaliser l’ambition de la femme et de son conseil d’administration de « remettre l’église au milieu du village », il faudra plus de bras. Les professeurs de musique, ça ne pleut pas, comme le reste.
« On a des professeurs extraordinaires, qui se donnent beaucoup, qui ont du talent, mais si nous avions ne serait-ce qu’une ou deux personnes de plus, ce serait fantastique », dit-elle.
Par ailleurs, l’école vient de lancer un concours visant à rafraîchir son logo datant de 1970. Pour ce faire, la population est invitée à déposer ses propositions d’œuvres jusqu’au 1er mai. Le logo gagnant sera dévoilé lors du concert de fin d’année, le 28 mai.
« Il y a de quoi faire à l’École de musique de Sept-Îles », conclut la pétillante musicienne.