Un vent de fraîcheur d’outremer à l’École de musique de Sept-Îles 

Par Emy-Jane Déry 6:00 AM - 31 mars 2023
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Marie-Camille Pecqueur-Salmon, directrice de l'École de musique de Sept-Îles. Photo Alexandre Caputo

Éducatrice, clarinettiste, Marie-Camille Pecqueur-Salmon est venue du nord de la France pour s’établir à Sept-Îles avec sa famille et elle est en train d’insuffler un vent de renouveau à l’École de musique qui bouillonne de projets. 

Mme Pecqueur-Salmon est arrivée en octobre. Les choix de terres d’accueil pour elle et son conjoint étaient nombreux à travers le Québec, mais le couple et leur fille ont préféré Sept-Îles.

” Comme je viens du nord de la France, la Côte-Nord, ça m’a tout de suite accroché. Je suis en amour avec cette région et ce qu’elle a offrir “, dit-elle.

Les élèves de l’École de musique ont entre trois et 80 ans. Le côté éducatrice de Mme Pecqueur-Salmon se fait bien ressentir. Elle se rend dans les CPE pour éveiller les tout-petits à la musique. Elle fait des jeux de rythme et d’orchestration avec les enfants. Ils s’amusent à reproduire ce que le chef d’orchestre fait devant eux.

“Jouer ensemble, s’écouter, écouter le chef d’orchestre. Je leur apprends des vraies bases de la musique, mais en jouant “, explique celle qui va même dans les pouponnières. ” Les bébés de moins d’un an, on peut le voir. Ils agitent les instruments et ils ont déjà ce sens de la musique, c’est fondamental “, assure-t-elle.

Les bébés de moins d’un an, on peut le voir. Ils agitent les instruments et ils ont déjà ce sens de la musique, c’est fondamental

Marie-Camille Pecqueur-Salmon

Les petits à quatre pattes reconnaissent la dame à la boîte d’instruments qui revient semaine après semaine. Ils sourient, ils babillent à sa vue et se précipitent pour aller choisir un instrument.

Rigueur

La nouvelle Septilienne d’adoption apporte aussi avec elle une rigueur qu’elle compte déployer dans l’établissement. Par exemple, la théorie sera à nouveau obligatoire. C’est-à-dire qu’il faudra suivre une formation sur le rythme, les notes, le sens de la musique et apprendre à bien lire les partitions. 

“C’est ce que font toutes les écoles de musique et les conservatoires. Ce sera obligatoire, mais gratuit”, précise-t-elle. 

Elle a aussi dans ses cartons le projet de créer une chorale pour les 8-14 ans, question de “socialiser la musique”, dit-elle. “Pas juste faire son cours et repartir, mais créer un lien d’appartenance à l’École de musique et pouvoir faire des choses ensemble.”

Le piano de l’École de musique de Sept-Îles. Photo Alexandre Caputo

Besoin de profs

L’École de musique a la chance d’être tombée sur Mme Pecqueur-Salmon, mais pour réaliser l’ambition de la femme et de son conseil d’administration de “remettre l’église au milieu du village”, il faudra plus de bras. Les professeurs de musique, ça ne pleut pas, comme le reste. 

“On a des professeurs extraordinaires, qui se donnent beaucoup, qui ont du talent, mais si nous avions ne serait-ce qu’une ou deux personnes de plus, ce serait fantastique”, dit-elle. 

Par ailleurs, l’école vient de lancer un concours visant à rafraîchir son logo datant de 1970. Pour ce faire, la population est invitée à déposer ses propositions d’œuvres jusqu’au 1er mai. Le logo gagnant sera dévoilé lors du concert de fin d’année, le 28 mai. 

“Il y a de quoi faire à l’École de musique de Sept-Îles”, conclut la pétillante musicienne.