Une génératrice à l’Élyme des sables pour éviter le pire

Par Marie-Eve Poulin 12:00 PM - 22 mars 2023
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Le chien de Michel Bellavance l’accompagne quelques heures par semaine à l’Élyme des sables, ce qui fait le grand bonheur de la clientèle et des visiteurs, en plus de leur apporter un certain réconfort dans la difficile épreuve du deuil.

L’Élyme des sables devra débourser 250 000 $ pour l’achat d’une génératrice, après avoir anticipé le pire au bout de près de 40 heures sans électricité, à essayer de conserver les meilleures conditions pour sa clientèle en fin de vie.

Lors de la tempête du 23 décembre, Michel Bellavance, directeur de la maison de soins palliatifs l’Élyme des sables, n’a pu faire autrement que de constater le besoin essentiel d’acheter une génératrice pour la sécurité et le bien-être de tous.

« Dieu merci, au niveau de la température tout est resté correct », dit-il, en se remémorant les événements.

Au début, le personnel a cuisiné avec des petits poêles alimentés au propane.

La situation s’est toutefois rendue au point où une génératrice était devenue nécessaire pour assurer le confort des usagers et pour continuer à opérer.

L’outil se faisait rare en ville, puisque plusieurs ont souhaité s’en procurer une en même temps.

Un commerce local a toutefois accepté d’en prêter une à l’organisme. Le courant est revenu pratiquement au même moment.

Michel Bellavance a envisagé le pire. La panne aurait pu durer plus longtemps, comme dans plusieurs secteurs de la ville.

Pour lui, il aurait été impensable de devoir transférer sa clientèle vulnérable à l’hôpital, dans une situation chaotique comme celle-ci. Les patients souhaitent une fin de vie en douceur et doivent pouvoir demeurer à l’Élyme, dans le confort, auprès de leur famille.

« Comme tout le monde, on a eu peur », affirme-t-il.

Dépenses à venir

L’OBNL se finance principalement grâce aux dons des entreprises et des citoyens. Elle peut compter sur différentes activités de financement.

La génératrice de près de 250 000 $ pourrait possiblement faire partie de quelques programmes de subventions, mais cela ne couvrirait pas la totalité des coûts.

En plus de la réparation des dommages causés par la tempête et de l’achat de la génératrice, l’achat d’une douche portative faciliterait la tâche, autant pour le patient, que pour le personnel soignant.

Même si les installations actuelles répondent bien aux besoins, cette dépense qui avoisinerait les 15 000 $ s’avère essentielle pour améliorer la qualité des soins rendus.

Un montant sera aussi alloué à l’entretien de la maison, l’achat de nouveaux lits et d’un lave-vaisselle.

Agrandissement

Pour le moment, la maison est fréquemment à un taux d’occupation d’environ 70 %. Un projet d’agrandissement ne fait pas partie des plans.

Cependant, le changement des règles au niveau de l’aide médicale à mourir fait trotter cette idée dans la tête de son gestionnaire. En fait, dans la dernière année, la clientèle qui vient à l’Élyme des sables a augmenté de manière significative pour cette raison.

Les nouvelles règles et projets de loi proposés concernant les maladies et handicaps neuromoteurs graves et incurables pourraient augmenter l’achalandage et mener à une réflexion quant aux possibilités d’ajouter quelques chambres.

Par ailleurs, l’idée d’un deuxième salon pour offrir plus d’intimité aux familles est un des souhaits en attente d’être réalisés.

Réalité virtuelle

L’acquisition de matériel de réalité virtuelle fait partie des projets. Cette nouvelle technologie permettrait aux gens de se détendre, de garder leur mémoire active, tout en ravivant de beaux souvenirs.

Certains CHSLD au Québec utilisent ces appareils pour faire voyager leurs patients, tout en restant dans le confort de leur chambre. Les résidents du CHSLD de Chaudière-Appalaches peuvent visiter virtuellement la Côte-Nord, grâce aux casques de réalité virtuelle.

Cet achat pourrait représenter un coût approximatif de 5 000 $. De plus, le personnel devra apprendre à l’utiliser et planifier du temps entre les soins pour installer le matériel.

Des démarches sont en cours, mais le projet n’est pas jugé prioritaire, a mentionné M. Bellavance.

Main-d’œuvre

Michel Bellavance est bien fier de réussir à mener la mission de la maison, malgré le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre qui rend les choses un peu plus difficiles dans divers domaines.

La maison de soins n’a jamais connu de bris de services.

« Ça, c’est grâce aux employés passionnés qui ont mis les bouchées doubles et je tiens à les remercier », dit-il.

M. Bellavance doit tout de même jongler avec les difficultés de recrutement et de rétention du personnel. Il demeure confiant d’arriver à combler les besoins.

L’organisme a la chance de compter sur quelques bénévoles qui viennent donner de leur temps. Il n’en demeure pas moins qu’il reste beaucoup à faire et que l’aide est toujours la bienvenue.

Téléradiothon

Pour Michel Bellavance, le Téléradiothon qui aura lieu le 2 avril au Centre des congrès, est le moment de faire la fête pour dire merci à tous les généreux donateurs et pour mettre de l’avant les partenaires financiers qui contribuent tout au long de l’année à la réalisation de la mission de l’Élyme des sables.

Il ne veut pas fixer d’objectif quant au montant à amasser.

« On ne met pas de montant sur les dons des gens. C’est un geste de générosité, ça ne se calcule pas », dit-il.

Comme l’événement se déroule pour la première fois au Centre des congrès, M. Bellavance espère une grande participation de la population.

Il tient à rappeler que le spectacle est gratuit.

Les gens pourront faire des dons sur place, par téléphone ou via le site web. Des baladeurs pourront aussi recueillir les dons pour ceux qui ne sont pas en mesure de se déplacer et qui souhaitent remettre de l’argent comptant.

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