Si le gouvernement abolit le recours aux agences privées, comme il s’y est récemment engagé, ce sera la catastrophe dans le système de santé et particulièrement sur la Côte-Nord, prévient le regroupement Entreprises privées de personnel soignant du Québec (EPPSQ) en se basant sur les résultats d’un sondage.
Dans un communiqué diffusé mercredi, l’organisation indique que dans l’ensemble du Québec, 81 % des employés d’agences ne retourneront probablement pas au public d’ici la retraite si le gouvernement va de l’avant. Sur la Côte-Nord, cette proportion atteint 95 %.
Autre donnée marquante, pendant que 70 % des professionnels sondés au Québec confirment qu’ils auraient envisagé sérieusement un changement de carrière si ce n’était pas des agences privées, en territoire nord-côtier, la proportion atteint 78 %.
« Révélateur sur la flexibilité des conditions dans le réseau, ces chiffres confirment le rôle de rétention de la main-d’œuvre », assure le regroupement qui sonne l’alarme sur les risques de priver le système public de professionnels.
Saignée à éviter
L’organisation affirme que pour éviter « une saignée historique du réseau », des mesures doivent être mises en place afin d’optimiser le partenariat entre le public et le privé, entre autres choses.
Il est notamment question d’un meilleur encadrement des pratiques par une liste de fournisseurs accrédités par le gouvernement du Québec.
Président du regroupement Entreprises privées de personnel soignant du Québec, Patrice Lapointe partagera sa vision en commission parlementaire sur le projet de loi 10, le 14 mars.
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