« Job de gars » : une femme répare des locomotives chez IOC

Par Marie-Eve Poulin 12:00 PM - 8 mars 2023
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Photo: Rio Tinto

Syndia Gagnon fait partie des femmes qui exercent un métier « traditionnellement masculin ». Depuis maintenant quatre ans, elle est réparateur – opérateur mécanique pour la compagnie IOC. En résumé, son travail consiste à faire la mécanique sur des locomotives. Il y a 149 hommes qui exercent cet emploi dans la compagnie et seulement deux femmes font partie de l’équipe.

« Quand j’ai été engagée à IOC, j’étais plus sûr de moi que lors de mes premiers emplois. J’ai été tout de suite acceptée par mes collègues de travail. J’ai la meilleure équipe et je me sens très chanceuse et privilégiée de travailler avec eux », dit-elle.

Certains sont devenus ses amis et elle ne se sent pas différente des autres.

« Tout le monde s’entraide et se conseille. Je n’aurais pas pu espérer mieux ! Je souhaite à chaque femme qui fait un métier non traditionnel d’avoir une ambiance de travail comme ça », dit Mme Gagnon.

Des hauts et des bas

Son parcours pour arriver où elle est aujourd’hui a été parsemé de hauts et de bas. Au niveau scolaire, ça s’est bien déroulé.

« Dans mon cours, nous étions trois filles et je n’ai jamais senti que nous n’étions pas à notre place. Dès le départ, on faisait partie de la gang ! », raconte-t-elle.

Ses premières expériences de travail chez des concessionnaires automobiles n’ont pas toujours été faciles. Certains employés plus âgés faisaient des commentaires. L’entraide et les conseils n’étaient pas fréquents et elle devait prouver ses compétences, puisqu’elle était « la petite jeune qui sort de l’école ».

« J’ai pris ça dur un peu, mais heureusement, c’était loin d’être la majorité des gars avec qui je travaillais. »

Tomboy

« J’ai toujours été attiré par des “trucs de gars”. Bien que je sois féminine à mes heures, j’ai toujours été un peu tomboy ! », dit-elle.

Plus jeune, elle passait beaucoup de temps dans le garage avec son père et la mécanique des choses l’a toujours fasciné.

« Ça m’a pris du temps à savoir ce que je voulais vraiment faire, et ce, pendant 30 ans. Alors, j’ai opté pour un métier que je savais que j’allais aimer faire chaque jour et qui m’apporterait challenge et progression », explique Mme Gagnon.

Elle croit que les femmes ont beaucoup plus leur place dans un métier traditionnellement masculin.

« Nous ne sommes physiquement pas pareil, c’est un fait. Par contre il y a des trucs, des outils pour nous aider à faire le travail comme les autres. »