Défendre les femmes de la Côte-Nord

Par Karianne Nepton-Philippe 1:00 PM - 8 mars 2023 Initiative de journalisme local
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Mireille Boivin est agente de liaison du Regroupement des femmes de la Côte-Nord. Photo courtoisie

Les femmes nord-côtières ont une voix de plus pour les défendre, Mireille Boivin. Possédant une feuille de route impressionnante, cette dernière est passionnée par le travail de proximité, l’entraide et la défense des groupes féministes.

Native de Longueuil, Mireille Boivin est depuis janvier la nouvelle agente de développement et de liaison du Regroupement des femmes de la Côte-Nord.

Ayant travaillé comme intervenante dans divers organismes communautaires à Montréal, elle est titulaire d’un baccalauréat en travail social de l’UQAM. Elle s’est également impliquée en Centre de crise ainsi que pour les personnes des communautés LGBTQ+.

C’est en 2021 que la jeune femme fait ses valises pour venir s’installer sur la Côte-Nord, plus précisément aux Bergeronnes.

« En fait, j’ai suivi mon conjoint qui retournait sur la Côte-Nord, étant natif des Grandes-Bergeronnes. Je l’ai rencontré pendant la pandémie et j’ai décidé de le suivre puisqu’il retournait pour un an sur la Haute-Côte-Nord », déclare Mireille Boivin.

Une fois installée, elle part à la recherche d’un emploi. « Ce qui m’allume, c’est vraiment l’intervention. J’ai trouvé un emploi de travailleuse de rue et c’est comme ça que je suis vraiment tombée en amour avec la Côte-Nord », déclare-t-elle.

C’est donc une implication pour le Centre de dépannage des Nord-Côtiers qui la mènera d’un bout à l’autre du territoire, soit de Tadoussac à Colombier, durant un an et demi.

C’est également ce qui la familiarisera avec son environnement et l’incitera à rester dans la région. « Finalement, on n’est jamais reparti », lance-t-elle.

Nouveau chapitre

À l’automne 2022, le Regroupement des femmes de la Côte-Nord organisme une activité de concertation ayant pour objectif de discuter de la santé et du bien-être des femmes de la région. À titre de travailleuse de rue, l’intervenante y participe et fait la rencontre des intervenantes du regroupement, qui cherchait à ce moment à pourvoir un poste.

« Le poste que j’occupe aujourd’hui me demande de mettre en pratique des qualités que j’ai développées comme travailleuse de rue », explique Mireille Boivin tout en précisant que son rôle est d’assurer le lien avec les membres de Tadoussac à Blanc-Sablon.

Cette dernière reste motivée à relever le défi que lui offre cette nouvelle aventure.

« Oui, la Côte-Nord, c’est un long territoire. Une difficulté avec laquelle il faut composer sur notre territoire, c’est que les distances entre les ressources sont très importantes. En même temps, la grande force des organismes, c’est la communication et la concertation », mentionne-t-elle faisant référence à la grande capacité à s’entraider et à se soutenir dans la région. 

« Les organismes féministes, comme les groupes de femmes, les centres de femmes, les maisons d’hébergement, sont des organismes qui ont une sensibilité pour leurs collègues d’autres organismes », ajoute-t-elle.

Mireille Boivin est passionnée par l’entraide et la défense des groupes féministes et mentionne avoir pu parfaire avec le temps ses connaissances, notamment pour les violences à caractère sexuel.

Adopter la région

Depuis son arrivée sur la Côte-Nord, l’intervenante n’a pas eu envie de quitter la région. « Pour les gens de l’extérieur, la Côte-Nord ce sont les paysages, le plein air, les baleines et le fleuve. Mais j’ai découvert les Nord-Côtiers et les Nord-Côtières, qui a été pour moi une très belle découverte. »

Son travail l’a évidemment aidé à adopter la région et à s’impliquer davantage, mais Mireille Boivin a décidé de pousser plus loin son implication.

« Je suis aussi à mes heures pompière volontaire, ce qui m’a permis de rencontrer encore plus de gens », indique la pompière volontaire en formation.

« J’avais envie d’essayer quelque chose de nouveau et j’avais envie de rencontrer du monde. C’était donc une bonne façon de me lancer un défi. Je suis une intervenante qui aime sortir de sa zone de confort et les situations de crise », conclut celle qui continue de saisir toutes les occasions pour s’intégrer à son nouveau milieu.

Mireille Boivin est là pour rester. Elle attaque ce nouveau défi de carrière sans hésiter, désireuse de défendre les groupes de femmes de la Côte-Nord.

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