Le manque d’employés nuit à la production d’Arbec à Port-Cartier, selon Unifor

Par Vincent Rioux-Berrouard 7:31 PM - 16 février 2023
Temps de lecture :

Daniel Cloutier, directeur québécois du syndicat Unifor, était de passage sur la Côte-Nord cette semaine. Il a rencontré des représentants de sections locales.

La scierie Arbec de Port-Cartier aurait besoin d’environ 50 employés pour faire fonctionner ses opérations à pleine capacité 

C’est le constat qui est fait par Daniel Cloutier, le directeur québécois d’Unifor, qui était de passage sur la Côte-Nord cette semaine. 

Relancée il y a un peu moins d’un an, Arbec de Port-Cartier se porte bien selon lui, mais elle doit faire face au manque de travailleurs. 

« Il y a actuellement 80 employés dans l’usine Arbec de Port-Cartier. Normalement, pour l’opérer à pleine capacité, il faudrait environ 130 employés. Il n’y a donc pas une production à 100 % présentement » affirme M. Cloutier. 

« Évidemment, plus la production est élevée, plus les coûts fixes sont amortis. C’est une situation préoccupante », ajoute le directeur québécois d’Unifor qui est né et a grandi à Port-Cartier. 

Pour Daniel Cloutier, la solution peut passer par la venue de travailleurs étrangers.  

Malgré les hauts et les bas de l’industrie forestière des dernières années, les conditions de travail restent intéressantes dans ce secteur économique. 

« Ça demeure des emplois très attrayants. Je pense aussi qu’on va continuer de couper du bois dans les prochaines années. Plusieurs communautés vivent de cela. Oui, il y a de bonnes perspectives d’avenir, mais il faut réfléchir à savoir comment on exploite les forêts », dit-il. 

M. Cloutier fait référence aux dossiers de la tordeuse d’épinette et du caribou forestier qui pourrait avoir un impact sur les emplois dans l’industrie forestière. 

Il reste tout de même optimiste pour l’avenir de cette industrie sur la Côte-Nord. Il insiste sur le fait que ce domaine économique doit trouver de nouveaux débouchés pour assurer son futur. 

« On sait que le papier journal est en décroissance et il va continuer de décroître. Maintenant, il faut voir les autres venues. Je vois des initiatives comme le biocarburant. Il faut trouver des façons d’aller récolter la ressource et de la valoriser », conclut-il.