Gagner de la confiance en soi avec une séance boudoir

Par Charlotte Paquet 11:00 AM - 8 février 2023
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« Je l’ai fait pour moi, pour me sentir en valeur, me sentir belle, pas nécessairement pour faire un cadeau à mon chum », indique Naomy Michaud. Photos courtoisie

Les femmes, c’est connu, sont sévères envers elles-mêmes. Rarement se satisfont-elles de leur silhouette, leur visage ou même leur chevelure. Pour gagner une bonne dose de confiance en soi, une séance photo boudoir peut parfois faire de petits miracles. Paroles de Naomy, Noémie et d’une troisième jeune femme de Baie-Comeau qui préfère taire son nom.

Depuis quelque temps, ces séances photo où des femmes légèrement vêtues adoptent des poses sexy et sensuelles gagnent en popularité. Geneviève Rioux Savard le confirme, elle qui a offert des séances photo à l’automne 2022 et d’autres en janvier. Elle fait partie des quelques photographes qui offrent cette formule.

Si cette dernière s’est lancée dans cette voie, Naomy Michaud affirme ne pas y être étrangère. « Je l’avais contactée avant les fêtes. J’ai été une de ses premières clientes (d’une séance boudoir). Je connaissais déjà Geneviève, car on avait fait une séance de couple, moi et mon conjoint », souligne la jeune femme de 25 ans.

Mais qu’est-ce qui pousse une vingtenaire à vouloir poser en lingerie fine? « Moi, j’ai toujours trouvé ça beau et j’étais dans un moment de ma vie où je manquais un peu de confiance en moi. Je l’ai fait pour moi, pour me sentir en valeur, me sentir belle. Pas nécessairement pour faire un cadeau à mon chum », explique Naomy.

Le résultat l’a épatée. Elle trouve ses photos magnifiques et n’a pas hésité à en partager quelques-unes sur ses réseaux sociaux. « Je me sentais à l’aise avec ça », indique celle qui a voulu aussi montrer aux autres qu’on n’a pas à être gênée de son corps.

Pour la jeune femme qui louange le professionnalisme de Geneviève Rioux Savard, il ne fait aucun doute que son estime personnelle a monté d’un bon cran. « Geneviève va toujours s’arranger pour que ton corps soit mis en valeur. »

Trois enfants

C’est avec le photographe Rudy Landry que Noémie Durand-Imbeault, maman de trois enfants âgés de sept mois à trois ans, a joué le jeu d’une séance boudoir en prévision, dit-elle, de la Saint-Valentin.
« J’ai quand même eu trois grossesses en deux ans et demi. Ça donne une petite claque au corps », raconte la Baie-Comoise de 22 ans.

« J’ai quand même eu trois grossesses en deux ans et demi. Ça donne une petite claque au corps », note Noémie Durand-Imbeault.

« Je n’aime pas me montrer. Même mon conjoint a de la misère à me voir. Ça va peut-être m’aider à plus accepter. Je me suis dit pourquoi pas le tenter (l’expérience) », explique Noémie.

Elle dit avoir été surprise à la vue de ses photos. « Je ne me voyais pas comme ça. Peut-être que mon conjoint me voit comme ça, lui, mais moi, je me voyais d’une autre manière. Ça aide vraiment beaucoup.

Noémie s’est présentée à la séance en compagnie de sa copine Bianca. « Elle est un peu plus gênée. Au début, on pensait que ça allait être gênant, mais pas du tout. On a ri tout le long. Ç’a vraiment bien été, en vrai », assure celle qui ne croit pas que la présence d’un homme derrière l’appareil-photo ait changé quoi que ce soit.

Bien dans sa peau

La participante qui préfère taire son identité a vécu une séance boudoir en janvier avec Geneviève Rioux Savard. Comme elle le dit si bien, elle souhaitait être à nouveau bien dans sa peau, malgré ses petites imperfections. « Ça m’a comme fait revenir en amour avec moi-même », lance-t-elle.

« Ça m’a comme fait revenir en amour avec moi-même », avoue cette participante à une séance boudoir.

La femme de 23 ans avoue que ce n’est pas nécessairement facile de prendre la pose peu vêtue devant une photographe qu’elle ne connaissait pas avant. « Mais elle m’a mise à l’aise, en confiance. Finalement, j’ai full aimé ça et je le recommande à tout le monde qui doute. »

Elle a été enchantée par ses photos. « Je me demandais si c’était vraiment moi. Je les ai regardées encore hier (24 janvier), je les trouve magnifiques. Je me demande vraiment comment je vais faire mes choix. »

Tout comme Naomy Michaud, elle n’a pas encore d’enfant. « Honnêtement, je pense que si elle (la photographe) redonne des disponibilités, éventuellement dans le futur quand je vais avoir eu un ou deux enfants, probablement que je vais le refaire pour être capable de revenir en harmonie avec mon corps qui a changé et de voir que ça va être beau quand même. »

La jeune femme affirme qu’après avoir parlé de la séance boudoir et avoir montré quelques photos à des amies, elle a capté leur intérêt. « Il y en a qui vont s’acheter de la lingerie et vont attendre les prochaines sessions que Geneviève va ouvrir. »

« J’en ai eu des toutes petites et j’en ai eu avec plus de courbes » – Geneviève Rioux Savard

(CP) « J’en ai eu des toutes petites et j’en ai eu avec plus de courbes. Moi, c’est vraiment ça que je trouve important. Que tu sois petite ou que tu aies des rondeurs ou peu importe, tu es belle dans tout, de la tête aux pieds. »

Celle qui parle ainsi, c’est Geneviève Rioux Savard, qui offre des séances boudoir depuis l’automne dans son local de place La Salle. Elle y va selon la demande. Selon elle, pour une femme, c’est une façon de s’offrir un cadeau, de se choisir et de réaliser qu’elle est sexy.

« Je trouve que les femmes, notre rôle, on a vraiment beaucoup de choses sur nos épaules et souvent, on s’oublie. On est juste une maman, on est une blonde. La femme a beaucoup plus à offrir », explique celle qui a photographié des femmes de 20 ans à 50 ans lors de ses séances boudoir de janvier.

Son local se prête à merveille à ces séances en raison de son côté épuré avec une lumière naturelle. On y trouve un lit, des coussins, une chaise et des bancs, mais la photographe affectionne particulièrement le lit pour ses multiples possibilités. « On peut être assise, on peut être couchée, on peut être sur le dos, on peut être sur le ventre. Il y a plus de positions. Il y en a qui vont me dire j’aime pas mon ventre, mes seins. Il y a plus de positions à faire avec un lit », raconte-t-elle.

Geneviève Rioux Savard joue beaucoup avec les positions et les angles, mais tout en préservant le naturel de ses clientes le plus possible. Un petit bouton, ça peut s’enlever, mais un petit bourrelet, non.

La fameuse cellulite aux cuisses ou encore les vergetures au ventre restent en place sur ses photos, à moins qu’une demande lui soit faite. « Moi, je trouve que ça fait partie de la femme. L’important, c’est de vouloir se montrer comme tu es pour vrai, c’est pour ça que pour moi, la retouche, c’est plus la lumière, la balance des blancs. »

Un homme

Avec la Saint-Valentin qui approchait, Rudy Landry a récemment offert lui aussi des séances boudoir. Le fait d’être un homme qui photographie des femmes en tenues légères n’est pas un frein, selon lui. « Je pense que les gens font confiance. On est là pour la photo. »

Rudy Landry n’a pas de studio. Il se déplace chez ses clientes pour les photographier dans leur environnement. Il tente de les mettre à l’aise. « Cette fois-ci, les filles semblaient bien à l’aise. Peut-être parce que c’était deux amies. Le conjoint était là, en haut », raconte-t-il en faisant référence à la séance impliquant Noémie Durand-Imbeault (voir autre texte) et son amie Bianca.

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