Boucher à 14 ans
Zachary Gallant travaille comme boucher chez Les Marchés Tradition à Forestville à l’âge de 14 ans. Photo : Courtoisie
Qu’ils travaillent à la crèmerie, à l’épicerie, au dépanneur ou au restaurant, les jeunes sont de plus en plus nombreux à entrer sur le marché du travail, à un âge qui tend à descendre. On leur donne parfois même des emplois plus spécialisés. C’est le cas de Zachary Gallant qui est boucher à 14 ans.
Le jeune homme de Colombier a fait ses premiers miles en tant qu’employé chez McDonald’s à Forestville alors qu’il n’avait que 13 ans. Près d’un an plus tard, à 14 ans, il a été embauché à la boucherie des Marchés Tradition, au même endroit que son grand-père, lui aussi boucher.
L’adolescent ne s’est pas vu confier ses nouvelles tâches sans précaution. Il a dû suivre une formation offerte sur place par les bouchers de l’entreprise.
« J’ai appris comment faire mon travail de façon sécuritaire. Par exemple, je dois porter un gant de cotte de maille pour la coupe de viande et un garde quand c’est le temps de couper à la scie », explique-t-il, conscient de la dangerosité d’une inattention.
« J’ai commencé à travailler, car je trouvais ça tannant de toujours demander de l’argent à mes parents pour m’acheter quoi que ce soit. C’était aussi pour prendre mes responsabilités comme payer les coûts de mon téléphone cellulaire », raconte Zachary qui prend son travail à cœur.
Malgré le développement de son autonomie financière, l’employé de troisième secondaire n’a pas du tout envie de laisser tomber ses études. « C’est important d’avoir mon secondaire 5 pour mon avenir », confie-t-il de façon réaliste. Il réussit d’ailleurs très bien à concilier son travail et ses études puisqu’il a de la facilité dans ses apprentissages scolaires.
« Mon travail ne nuit pas à ma réussite scolaire, assure-t-il. J’ai des horaires assez flexibles et je trouve le temps pour étudier à travers mon emploi, les journées à l’école et mes activités sportives comme le hockey. Mes employeurs sont très compréhensifs en ce qui concerne mes horaires. »
Le jeune homme est conscient qu’il ne doit pas dépasser un certain nombre d’heures au boulot afin de ne pas nuire à sa vie scolaire. Il trouve important de ne pas trop travailler.
« On a 20 heures de cours par semaine, ce ne serait pas normal de travailler autant que d’aller à l’école », ajoute-t-il.
Technicienne en laboratoire à 15 ans
La Forestvilloise Emy Gagnon occupe elle aussi un emploi plus spécialisé que ceux destinés aux étudiants habituellement. Elle fait partie de l’équipe de laboratoire de la pharmacie Brunet de Forestville depuis près d’un an, mais elle travaille depuis ses 13 ans.
« Je voulais travailler au départ parce que je n’aimais pas demander de l’argent à mes parents. J’ai donc commencé pour la poissonnerie Les Crabiers du Nord à Portneuf-sur-Mer. J’ai aussi travaillé au camp de jour comme animatrice pour ensuite être engagée à la pharmacie », raconte la jeune femme de quatrième secondaire.
Emy n’a pas eu besoin de formation lors de son premier emploi au service à la clientèle. Toutefois, son travail au laboratoire demande plus de responsabilités. « J’ai dû apprendre comment fonctionne le système d’ordonnance ainsi que sur les médicaments. Je me suis fait accompagner au début. »
Comme elle peut choisir ses horaires de travail, Emy est confiante que son emploi n’intervienne pas négativement dans l’obtention de son diplôme d’études secondaires.
« Je n’ai jamais travaillé les soirs de la semaine, mais seulement les fins de semaine. Je trouve que ça se combine bien avec l’école », ajoute-t-elle précisant qu’elle s’accorde du temps pour étudier en soirée.
De plus, l’adolescente affirme que travailler lui donne plutôt envie de poursuivre son parcours académique.
« J’aime ce que je fais présentement à la pharmacie. Ça ne me donne pas envie de décrocher, mais plutôt de continuer mes études dans ce domaine pour en connaître davantage », dévoile la Forestvilloise.
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