25 avril 2024
Le milieu communautaire peut devenir un allié d’exception pour le réseau de la santé et des services sociaux, c’est ce qu’a rappelé la directrice de la Maison des familles de Baie-Comeau, Stéphanie Saint-Gelais, au Dr Horacio Arruda, en visite dans les locaux de l’organisme le 12 décembre.
Depuis sa démission à titre de directeur national de santé publique, Dr Arruda est maintenant sous-ministre adjoint au ministère de la Santé. Il va à la rencontre d’organismes communautaires familles et de partenaires du réseau pour présenter la mise à jour de la Politique gouvernementale de prévention en santé (PGPS).
« Le CISSS a ciblé notre organisme puisque nous avons plusieurs projets qui ont été financés par la PGPS. Par exemple, les cuisines collectives, le frigo et les jardins communautaires, l’allaitement ainsi que les collations santé à la halte-garderie », informe Mme Saint-Gelais.
La Politique permettra également à Maison des familles de Baie-Comeau | Centre de ressources périnatales de la Manic (MDFBC|CRPM) d’implanter le programme Y’APP (Y’a personne de parfait) l’an prochain. « Ça consiste en des pratiques parentales positives, explique la directrice. Il y aura deux cohortes par année sur trois ans. »
Un financement est désormais attaché à l’activité Jasons bébé, ce qui n’est pas pour déplaire à Stéphanie Saint-Gelais. Une fois par mois, les parents sont conviés à une rencontre où différents sujets sont abordés toujours en lien avec les besoins du milieu. « Ce mois-ci, on a parlé de justice puisque c’était un questionnement apporté le mois d’avant », indique la directrice.
À l’écoute
Mme Saint-Gelais est « reconnaissante d’avoir pu rencontrer Dr Arruda pendant 1 heure et quart ». « Il est à l’écoute, il avait fait ses devoirs, il connaissait notre organisme, c’était vraiment sous forme de dialogue », mentionne-t-elle ravie de ce « beau moment d’échange ».
Pour la directrice de la MDFBC|CRPM, il était aussi important de profiter de l’occasion pour rappeler le rôle des organismes communautaires pour bonifier les services offerts par le réseau de la santé. « Le communautaire est là pour répondre aux besoins des familles pour ce que le réseau de la santé n’offre pas », a-t-elle fait savoir au sous-ministre adjoint, qui a saisi le message, selon elle.
De plus, elle ne pouvait passer sous silence le manque de financement auquel font face les organismes communautaires familles. « On ne se le cachera pas, le financement, c’est le nerf de la guerre. On n’est pas financé à la même hauteur que les organismes communautaires qui bénéficient du PSOC », commente Mme Saint-Gelais.
Pour illustrer le portrait, la Maison des familles de Baie-Comeau reçoit une somme de 169 000 $ par année du ministère de la Famille alors qu’elle gère un budget dépassant les 400 000 $. « Le reste, on doit aller le chercher ailleurs, dans d’autres programmes ou par des activités de financement », précise la directrice.
Toutefois, les organismes communautaires, qui sont soutenus par le ministère de la Santé, peuvent obtenir jusqu’à 200 000 $ annuellement. « Il faut reconnaître ce que l’on apporte à la communauté. On ne veut pas dédoubler ce qui est offert par le réseau de la santé, ni être meilleur, on veut un esprit de collaboration et du référencement par le réseau », de conclure Stéphanie Saint-Gelais.
