Le PQ à la défense des lanceuses d’alerte du Pavillon Richelieu à Baie-Comeau

Par Johannie Gaudreault 4:01 PM - 6 Décembre 2022
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Deux présumées lanceuses d’alerte au Pavillon Richelieu ont été suspendues sans solde par le CISSS de la Côte-Nord. Photo : Archives

La suspension sans solde de deux éducatrices présumées lanceuses d’alerte du Pavillon Richelieu à Baie-Comeau par le CISSS de la Côte-Nord ne passe pas aux yeux du chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.

Ayant contribué à un reportage du Devoir sur les lacunes dans l’aide aux jeunes en difficulté en mars 2021, ces dernières ont été pointées du doigt par leur employeur pour bris de confidentialité, rapporte le média national aujourd’hui.

« Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord a suspendu une des employées pour une durée de deux semaines et l’autre pour cinq jours, après avoir consulté leurs courriels à leur insu », peut-on lire dans l’article du journaliste Marco Fortier.

« Inacceptable »

À l’Assemblée nationale le 6 décembre, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a qualifié la situation comme « inacceptable ».

« C’est complètement inacceptable que deux employés aient été suspendus sans solde parce qu’ils sont des lanceurs d’alerte auprès du Devoir. On a consulté leur courriel à leur insu, on a mis du temps en gestion pour punir les gens qui éclairent le public sur comment les fonds publics sont utilisés. On empêche également le travail des journalistes en créant une espèce d’environnement de répression des gens qui sonnent l’alarme », a-t-il lancé en point de presse.

Selon M. Plamondon, les sonneurs d’alerte sont essentiels dans une démocratie « pour particulièrement ce qui est la gestion des organismes publics ».

Il en a d’ailleurs profité pour rappeler qu’à la dernière législature, son parti politique avait déposé un projet de loi pour protéger les lanceurs d’alerte et ainsi, éviter ce genre de situation.

« On réitère ce matin qu’il serait temps que la CAQ condamne et agisse lorsque de tels comportements ont lieu. Il faut qu’on cesse de vouloir punir ceux qui informent le public, qu’on cesse de gérer notre gouvernement en fonction de l’image et des communications, mais qu’on gère plutôt notre gouvernement en fonction des résultats et de la correction des problèmes, lorsqu’il y en a, de manière transparente », a commenté Paul St-Pierre Plamondon.

Ce dernier demande une « réaction prompte et publique » du gouvernement Legault quant à cette punition vis-à-vis les lanceuses d’alerte de Baie-Comeau.

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