Conjuguer la pression du redémarrage d’une mine avec la sécurité

Par Vincent Rioux-Berrouard 8:00 AM - 29 octobre 2022
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Minerai de fer Québec (MFQ), Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire (SFPPN), Port de Sept-Îles

Du minerai de fer en attente de chargement au Port de Sept-Îles.

C’est depuis 2018 que les opérations ont été relancées à la mine du lac Bloom par Minerai de fer Québec (MFQ). Parmi toutes les choses qui étaient à faire, la santé et sécurité s’est toujours retrouvée au sommet de la liste de priorité de l’entreprise.

« Chez MFQ, dans nos priorités stratégiques, c’est certain que le numéro 1, c’est la santé et sécurité», déclare Marc Beaubien, directeur général du site du lac Bloom pour Minerai de fer Québec.

Il explique que dans le contexte de la relance de la mine, il y avait bien sûr une pression pour produire pour que l’entreprise soit rentable. Toutefois, il faut produire de façon sécuritaire, affirme M. Beaubien.

« Ce qu’on dit aux employés, c’est qu’un retard de production, ça se rattrape et on a confiance en l’ingéniosité de nos employés pour reprendre le retard. Par contre, un accident de travail subit par un des employés, cela à des conséquences permanentes qui ne peuvent se rattraper. Si un employé est blessé, il y a des conséquences pour lui, pour sa famille et pour ses collègues de travail. Voilà pourquoi c’est important la santé et sécurité en milieu de travail », explique M. Beaubien.

Pour empêcher les accidents, l’entreprise a travaillé et travaille toujours à l’instauration d’une culture visant à créer un milieu de travail sécuritaire pour tous.

Pour favoriser cela, MFQ tente d’embarquer tout le monde dans cet objectif que ce soit les employés, les entrepreneurs ou les syndicats.

Gestion des risques

Pour MFQ, la santé et sécurité est un objectif où tout le monde doit contribuer. Les employés sont incités à souligner les processus ou les endroits dans lesquels il pourrait y avoir des risques.

Pour illustrer cela, M. Beaubien donne l’exemple d’une situation dans laquelle il y aurait une plaque de glace à la sortie d’un bâtiment. Si une personne se rend compte de ce danger, on l’incite à prendre action et à discuter de ce danger avec les autres collègues.

« On essaye de développer ce réflexe où les gens font de petites et de grandes actions. Cela fera en sorte que la santé et sécurité devient l’affaire de tout le monde. Ainsi, si on a 1 000 employés, on aura 1 000 préventionnistes d’une certaine façon », souligne M. Beaubien.

Pour installer cette culture de santé et sécurité, l’important est la communication, selon Marc Beaubien. Il faut souvent rappeler les consignes, dit-il.

Il ajoute qu’il faut partager les bons coups faits par les employés en santé et sécurité pour ainsi montrer que leurs actions sont positives pour la minière.

Il y a aussi des rencontres régulièrement avec les différents départements, pour savoir s’il y a des risques. Il y a également des interactions sur le terrain dans lesquelles les superviseurs vont sur le site pour discuter avec les employés et bien comprendre les tâches effectuées.

« Les choses sont dynamiques et changeantes dans une mine. Donc, cela nous permet de savoir si on a bien pensé à la façon dont le travail est exécuté et si celui-ci est fait de façon sécuritaire », dit le directeur général du site de la mine du lac Bloom.

Défi à venir

Avec le lancement de la phase 2 sur le site de la mine du lac Bloom, la minière devra engager des centaines de nouveaux employés.

Marc Beaubien est confiant que l’intégration de ces nouveaux travailleurs à la culture de santé et sécurité se fera très bien.

« On a déjà une masse critique d’employés qui connaissaient bien les règles de santé et sécurité. Cela va permettre de bien accompagner les nouveaux travailleurs », affirme-t-il.

Il y a aussi des formations sur la santé et sécurité qui permettront aux nouveaux employés de bien comprendre la culture de MFQ dans ce domaine.

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