Brigadière : un beau métier qui n’est pas sans risque

Par Marie-Eve Poulin 6:00 AM - 12 octobre 2022
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Lorraine Simard adore son travail et c’est avec plaisir qu’elle veille à la sécurité des enfants jours après jours depuis 17 ans.

Tous les jours de l’année scolaire, des brigadiers veillent à la sécurité des enfants dans leurs déplacements sur le chemin de l’école. Lorraine Simard, qui exerce ce métier depuis 2005, est bien placée pour observer le comportement des automobilistes dans les zones scolaires.

C’est avec le sourire que Lorraine Simard accueille petits et grands, beau temps mauvais temps, pour effectuer la traversée devant l’école Camille-Marcoux. Comme elle aime les enfants et passer du temps à l’extérieur, ce travail la rend bien heureuse.

Aussi plaisant soit-il, son emploi comporte des risques et demande une grande vigilance. Un seul conducteur imprudent ou un seul enfant qui agit impulsivement pourrait causer un drame.

« Quand tu es brigadière, tu as des yeux tout le tour de la tête », dit-elle.

La brigadière croit qu’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier.

« Ça roule vite on ne se le cachera pas, mais en général, les gens font quand même attention  », dit-elle.

Elle rapporte que la Sûreté du Québec est présente et effectue des opérations radar assez régulièrement dans le secteur où elle travaille.

« On se sent un peu plus en sécurité quand ils sont là », dit Mme Simard.

Dans le but de réduire la vitesse dans les zones scolaires, la Ville de Sept-Îles a installé des personnages sur les passages à piétons. La brigadière constate que l’arrivée de ces personnages fait une bonne différence sur le comportement des automobilistes.

Elle fait aussi le constat que les arrêts toutes directions communément appelés « 4 stops », sont les endroits les plus à risque, selon elle.

« Les gens veulent tous être les premiers à passer. Quand je travaillais à ces endroits, des fois j’avais une crainte là… ».

Accidents

Au cours de sa carrière, il est tout de même arrivé quelques événements importants.

Grâce à madame Simard, deux enfants ont évité de justesse de se faire happer par un véhicule. Elle était prête pour sa traversée et un véhicule ne s’est pas arrêté au passage à piéton. Comme les enfants sont imprévisibles, deux ont commencé la traversée avant le signal de la brigadière, qui a dû les attraper pour éviter le drame.

À un autre moment, Mme Simard s’est fait happer par un véhicule. Pendant qu’elle se plaçait pour la traversée, un scooter s’était immobilisé, comme il se devait. Toutefois, le véhicule derrière ne s’est pas arrêté, a happé le scooter et ensuite Mme Simard. L’impact l’a projeté à environ deux mètres. Elle s’en tire avec des douleurs au dos et une bonne frousse.

Rôle de l’adulte

La brigadière explique que l’adulte a aussi son rôle à jouer en rappelant à l’enfant d’utiliser le passage où se trouve la brigadière.

Si le parent vient reconduire l’enfant en marchant, il est recommandé d’utiliser cette traverse avec lui pour montrer l’exemple du comportement sécuritaire à adopter lorsqu’il sera seul.

Les automobilistes doivent aussi se stationner aux endroits permis qui sont jugés sécuritaires et éviter de nuire à la visibilité de la brigadière.

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