Transports collectifs : une possibilité sur la Côte-Nord ?

Par Maxim Villeneuve 12:00 PM - 1 octobre 2022
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Baie-Comeau est la seule ville nord-côtière qui offre un service de transport collectif quotidien par bus. Photo: Pixabay

Même si les transports collectifs sont ciblés comme un solution aux changements climatiques, il y en peu dans la région. Il est difficile de déterminer qui est l’oeuf et qui est la poule entre le manque d’usagers et la grandeur du territoire qui exige une voiture. Serait-il possible d’en instaurer plus ?

Selon le directeur général d’Environnement Côte-Nord, Sébastien Caron, avec le support nécessaire, c’est un projet réaliste.

« C’est tout à fait possible, il faut juste un peu de volonté politique pour le faire» , affirme-t-il.

Ce dernier précise que l’implantation de services en communs est non seulement réalisable, mais importante.

« Il y a nécessairement un virage à faire dans les prochaines années et c’est tout à fait souhaitable qu’il y ait davantage de services de transport en commun », exprime M. Caron.

À Sept-Îles il n’y a que TaxiBus comme transport collectif. Le service compte 200 arrêts dans la ville et charge entre 3$ et 5$. Cependant, il faut appeler pour demander une course et ce n’est pas un service en continu. Sinon, il y a l’Interbus, qui voyage entre Sept-Îles et Port-Cartier, ainsi que l’Intercar qui parcourt la 138.

Dépendre de la voiture

Les services en place ne sont pas utilisés aux maximums de leurs capacités. TaxiBus compte près de 2000 abonnés, mais ils sont plutôt une centaine s’en servir régulièrement.

« Le service est là, c’est aux gens de l’utiliser », affirme le président de la Corporation de transport adapté de Sept-Îles, Martial Lévesque.

La majorité des Nord-Côtiers ont une voiture. Le territoire est grand et la fréquence de passage de transports en commun n’est pas assez grande. En conséquence, peu de gens choisissent le transport en commun, selon M. Lévesque.

Selon Sébastien Caron, ce serait une bonne idée que les villes nord-côtières mettent en place d’autres alternatives à l’automobile. Cela permettrait de circuler autant entre les municipalités qu’à l’intérieur de celles-ci tout en diminuant les impacts du transport sur l’environnement.

Et ailleurs ?

Des options de transports collectifs sont offertes dans d’autres régions similaires à la Côte-Nord.

Au Bas-Saint-Laurent, le service de Transport adapté et collectif (TAC) fait des trajets à l’intérieur des MRC et entre elles.

Au Lac-Saint-Jean, la plateforme Fairedupouce.ca a été lancée lors de la Semaine du développement durable. Le personnel et les étudiants du Cégep d’Alma pourront utiliser l’application pour faire du co-voiturage.

En Gaspésie, il est possible de voyager entre toutes les municipalités à bord de minibus, du lundi au vendredi. La Régie intermunicipale de transport Gaspésie-Îles-de-la-Madelaine charge des tarifs en trois et cinq dollars à l’embarquement. Elle permet aussi d’avoir un abonnement mensuel.

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