Duplessis: Vos candidats et l’environnement

Par Émélie Bernier 11:15 AM - 27 septembre 2022 Initiative de journalisme local
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Alexandre Caputo.

La plage de Gallix.

Nous avons posé les trois questions suivantes aux candidats à l’élection provinciale dans la circonscription de Duplessis. D’abord, quel est l’enjeu environnemental le plus important sur votre territoire selon vous (1)? Puis, comment comptez-vous agir sur cet enjeu spécifique si vous êtes élu (2)? Et si vous ne l’êtes pas, avez-vous l’intention de vous engager sur les enjeux environnementaux (3) ? Voici ce qu’ils ont répondu.

Jacques Gélineau est le candidat de Climat Québec dans Duplessis.

Nom:Jacques Gélineau

Parti: Climat Québec

1- «L’émission des gaz à effets de serre et la réduction de la biodiversité, en relation avec les changements climatiques. On a sur notre territoire les entreprises qui sont les plus grandes émettrices de C02 au Canada,  les minières et les alumineries. C’est certain qu’il faut agir immédiatement, on n’est plus à minuit moins cinq, on est à minuit et demi en ce qui concerne les changements climatiques. On observe des changements radicaux dans le milieu marin et ça affecte déjà les pêcheries.»

2- «Une priorité serait d’électrifier les chemins de fer des minières qui consomment entre 18 et 30 millions de litre de diesel par an, il faut les accompagner. Et on ne parle même pas des rejets de procédés! S’il y avait un député de Climat Québec à l’Assemblée nationale, il serait là pour remettre les yeux en face de trous des députés et suggérer des avenues intéressantes. On pourrait devenir l’Arabie saoudite de l’Amérique du Nord en matière d’énergie verte!»

3- «Je me suis toujours engagé, c’est pour ça que je fais de la politique. Je vais continuer. »

Kateri C. Jourdain est la candidate de la CAQ dans Duplessis.

Nom:Kateri C.Jourdain

Parti:Coalition Avenir

1- «(…) Je veux accompagner nos grandes industrielles dans leur projet de transition énergétique. (…) À la CAQ, on croit qu’on peut conjuguer environnement et économie, et c’est là-dessus que je veux miser ici.»

2- «La Coalition Avenir Québec a présenté le premier plan chiffré et crédible en matière d’environnement, un plan ambitieux de 7,6 milliards de dollars pour une économie verte qui va certainement bénéficier à notre région. Nous avons tout le potentiel, ici dans Duplessis, d’être un joueur clé dans la transition énergétique. La Côte-Nord, c’est une région riche en ressources naturelles qui peut contribuer non seulement à des projets d’hydroélectricité, mais aussi pour des initiatives d’énergies alternatives comme la biomasse, l’hydrogène vert et l’éolien. Et c’est sans oublier les projets d’aluminium et d’acier verts.»

3- «Tout juste avant d’effectuer le saut en politique, j’étais hautement engagée dans un projet d’énergie verte, à titre de directrice des relations avec le milieu du projet éolien Apuiat. Mais en ce moment, (…) toutes mes énergies, mes efforts et mes engagements sont dirigés à obtenir la
confiance des habitants de Duplessis comme prochaine députée.»

Chamroeun Khuon est le candidat du Parti libéral du Québec dans Duplessis.

Nom: Chamroeun Khuon

Parti: Parti Libéral du Québec

1- «Quand je suis embarqué dans la politique en 2019, je voulais faire partie des gens qui portent le message environnemental haut et fort. J’ai constaté que les gens ne sont pas rendus au même niveau. Il faut que les entreprises et la population embarquent. Le principal enjeu est selon moi de faire passer le message, de faire comprendre la nécessité d’agir aux entreprises, à la population. Si le message ne passe pas, comment est-ce qu’on peut avancer?»

2- «En faire une priorité de tous les instants. Ce n’est pas seulement amener le débat.  Je suis impliqué dans ma vie, mes choix de vie et je veux le porter haut et fort. Il faut avoir une voix pour l’environnement.»

3- «J’ai porté l’idée au municipal en tant qu’indépendant, je voulais être maire de Lévis. Je me suis présenté avec le parti néodémocrate au fédéral. Et là, je me présente au provincial avec les Libéraux. Ça prend des gens comme moi. L’environnement est une valeur noble à défendre et le résultat de l’élection a peu d’importance. Tant mieux si je suis élu, l’écho sera porté plus fort, mais quoi qu’il advienne, je ne vais pas m’arrêter. Je vais continuer de m’impliquer pour la cause environnementale, élu ou pas.»

Roberto Stéa, le candidat du Parti conservateur du Québec pour la circonscription de Duplessis, en compagnie du chef, Éric Duhaime.

Nom:  Roberto Stéa

Parti: Parti conservateur du Québec

1- «J’habite dans un TNO (territoire non organisé) au Lac Daigle, au nord de
Sept-Iles et je me suis battu pour faire cesser la progression de la plus grande  sablière du Québec à titre de citoyen bénévole.  Une des priorités est selon moi est de revoir la loi sur les mines et la main mise des ministères de la Forêt de la Faune et des parcs et celui des ressources naturelles qui ont le droit de faire ce qu’ils veulent. Il faut donner le pouvoir aux municipalités et aux MRC. Si une MRC ou une municipalité veut faire cesser l’exploitation ou l’exploration minière, elle doit pouvoir faire. Et il faut donner plus de pouvoir et de dignité au ministère de l’Environnement qui n’a d’environnement que le nom.»

2- «Cette loi-là, elle a moins d’impact à Montréal et Québec que dans les régions comme la nôtre. Il faut faire de la pression auprès des ministères concernés.»

3- «J’ai été directeur général du Conseil de l’environnement du Saguenay-Lac-Saint-Jean, président du Comité ZIP Côte-Nord du Golfe, membre du c.a. de Stratégie Saint-Laurent… Ça fait 20 ans que je m’implique en environnement, j’arrêterai pas le 4 octobre.»

Marilou Vanier est la candidate du Parti québécois dans Duplessis.

Nom: Marilou Vanier

Parti: Parti québécois

1- «Je pense que le développement des énergies propres dans le respect de l’environnement et du milieu et des demandes du milieu est l’enjeu le plus important.»

2- «J’aimerais qu’on s’entende sur les moyens d’assurer une transition énergétique verte. Pour y arriver, il faut des espaces de concertation, d’inclusion, tant des élus, des communautés que de la société civile. C’est utopique de penser que tout le monde sera d’accord, mais il faut trouver la meilleure position. Est-ce qu’une solution doit être bannie complètement? Pas nécessairement, mais j’aimerais que tous y trouvent leur compte. Les barrages demeurent parmi les énergies propres. On ne démantèlera pas ce qui est là, mais ce sont des structures qui ont un impact direct sur l’environnement.»

3- «Ma préoccupation environnementale est là autant pour moi que pour mes enfants. C’est important qu’on continue d’appuyer une transition. J’ai déjà beaucoup d’implication, on ne peut pas être de tous
les combats. Dans ma vie professionnelle,  on travaille à valoriser les coproduits marins, comme les carapaces de crabes, de crevettes, par exemple. Alors de cette façon,  oui, je vais continuer à travailler sur des enjeux liés à l’environnement.»

NDLR: Nous n’avons pas pu obtenir les réponses de la candidate solidaire Uapukun Mestokosho.

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