Marilène Gill revient d’un sommet au Groenland

Par Daniel Naud 1:47 PM - 22 septembre 2022
Temps de lecture :

La députée de Manicouagan entend tisser des liens avec les représentants des autres pays de l’Arctique afin d’aller de l’avant dans le développement nordique sur les plans de l’économie, des pêches et de la recherche. Photo courtoisie

Marilène Gill revient d’un séjour enrichissant à Nuuk, capitale du Groenland, où elle a pris part au Sommet des parlementaires de la région Arctique, du 8 au 16 septembre. Le développement du Grand Nord a été au cœur des échanges, sur fond de l’ombre russe.

Des huit pays qui composent la région nordique du globe, soit le Canada, les États-Unis, la Suède, la Finlande, le Danemark, la Norvège et l’Islande, seule la Russie n’a pas pris part au sommet, bien qu’elle en soit la présidente. La situation internationale actuelle explique cet état de fait.

C’est donc dans un climat particulier que les discussions concernant le développement de l’Arctique se sont déroulées. Abordant les sujets à l’ordre du jour, les représentants des sept nations n’osaient toutefois pas s’avancer sur une de leur préoccupation commune.

« Tout le monde voulait parler, par exemple, de la future route du nord, mais personne ne voulait aborder la défense de celle-ci. C’était tacite, tous ont des craintes face à la Russie et un vif intérêt pour la défense du territoire, sauf que ce n’était pas le rôle de ce forum d’en parler », lance Mme Gill.

Concernant les grands enjeux des pays nordiques, elle note que l’Arctique change et qu’il faut le redéfinir. Cette immense portion de territoire devient de plus en plus accessible au fil des ans et il regorge ressources, avec des conséquences sur les populations et la gestion qui en découle.

« Les communautés autochtones du Groenland, tout comme au Québec, veulent se développer. Ce territoire appartenant au Danemark souhaite aussi exploiter son potentiel. Mais comment gérer les ressources, développer le transport? Leur réalité est la même qu’ici », soutient-elle.

De plus, de nouvelles perspectives technologiques se dessinent au rythme de ces changements.

« À la suite d’études menées à l’université de Copenhague, il y a possibilité de faire de la farine de roche. Ils extraient les minéraux présents dans l’eau de fonte des glaciers et ils peuvent en faire de l’engrais. Cet engrais pourrait être envoyé en Afrique, par exemple », explique Mme Gill.

La députée de Manicouagan entend tisser des liens avec les représentants des autres pays de l’Arctique afin d’aller de l’avant dans le développement nordique sur les plans de l’économie, des pêches et de la recherche.

« Quand tu regardes un globe terrestre par le dessus, tu constates que le Québec est la partie du Canada la plus près des pays scandinaves. Ce sont nos voisins d’à côté », conclut-elle.