Le gouvernement veut un projet touristique à Pointe-Parent

Par Alexandre Caputo 12:00 PM - 1 septembre 2022 Initiative de journalisme local
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Photo courtoisie

Le gouvernement espère régler le problème des résidences enclavées de Pointe-Parent en y développant un projet touristique.

Le Ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, se rendait sur place vendredi dernier pour discuter du dossier des résidences enclavées dans la communauté autochtone de Nutashkuan.

Le but de ce passage dans la région était de régler le problème, en tentant de mettre sur pieds un organisme à but non-lucratif pour développer le tourisme dans le coin de pays de Gilles Vigneault.

Cette visite du Ministre se trouvait à être le fruit d’une lettre ouverte adressée au Premier Ministre Legault lui-même. Cette missive, datée du 13 août dernier et rédigée par Mme Nicole Lessard, co-propriétaire d’une résidence à Pointe-Parent, explique comment la qualité de vie des résidents s’est détériorée depuis l’entente de principe signée en 2002.

Cette dernière a eu comme résultat qu’une trentaine de résidences appartenant à des non-autochtones se sont retrouvées en plein cœur de la communauté Innue de Nutashkuan.

Les propriétaires se plaignent du bruit persistant, du vandalisme, de la consommation et de plusieurs incendies criminels qui ont ravagé quatre résidences.

Rejoint plus tôt la semaine dernière, M. Lafrenière a accepté de commenter la situation avant sa visite à Natashquan.

« Nous voulons adopter une approche de cohabitation et de développement touristique. », explique-t-il d’entrée de jeu. « Un projet d’organisme à but non-lucratif a été entendu avec la communauté dans lequel les maisons seraient achetées par le Gouvernement et transférées à la communauté dans un but de développement touristique. C’est ce dont nous allons discuter vendredi. » poursuit-il.

Propriétaires inquiets

Les résidences permanentes ont été achetées par le Gouvernement du Québec en 2021, en revanche le dossier des habitations secondaires n’est pas encore réglé, ce qui inquiète les propriétaires dont les chalets se retrouvent sans surveillance.

« Nous nous sentons pris en otage », déclare Mme Lessard. « Nous n’avons aucun problème avec la communauté Innue, nous voulons continuer de garder espoir ensemble. », poursuit-elle.

Dans son appel à l’aide au Premier Ministre, Mme Lessard déplore également le manque d’interventions policières de la part de la Sûreté du Québec (SQ).

Bien que le service des communications du plus gros corps de police au Québec ne fournisse pas beaucoup de détails sur ce dossier, on nous confirme que des enquêtes sont en cours concernant les incendies criminels. Aucun suspect n’a encore été appréhendé.

Le Chef de bande de Nutashkuan, M. Réal Téttaut s’est abstenu de tout commentaire avant la visite du Ministre, mais selon Mme Lessard, « Le conseil de bande veut que ça se règle aussi. »

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