19 avril 2024
Tout commence au Québec pour le paracycliste multiple champion du monde et médaillé paralympique Heinz Frei
Heinz Frei, athlète suisse de 64 ans et gagnant de 112 marathons, 34 médailles paralympiques et 14 fois champion du monde.
Le Suisse Heinz Frei est un athlète phénoménal. Son palmarès de victoires et d’accomplissements largement garni témoigne de sa détermination et de sa persévérance. Avec ses 64 ans, il fait partie de la délégation suisse et participe aux Championnats mondiaux de paracyclisme à Baie-Comeau.
De passage au Québec au début des années 80, Heinz Frei assiste au marathon de Montréal en tant que spectateur. Il constate alors, pour la première fois, que des marathoniens en fauteuil roulant sont admis dans de tels évènements.
De retour en Europe, il s’affaire immédiatement, avec l’aide d’un de ses amis, à la fabrication de son propre fauteuil d’athlétisme.
Lors de ses premières compétitions, et malgré de bonnes performances qui le placent très près des meneurs, il ne parvient pas à monter sur le podium. Cependant, c’est de nouveau au marathon de Montréal en 1987 et en tant que participant cette fois, que le vent tourne. Aux côtés du Québécois André Viger, qu’il considère comme un héros, il se retrouve en première place et remporte la victoire.
« Cela a installé une nouvelle inspiration. Heinz, ne reste pas tranquille dans le futur. Si tu es très focussé et que tu es prêt pour de bons entrainements, peut-être que ceci peut arriver une autre fois » raconte M. Frei, traduisant l’effet motivateur de cette première victoire.
Depuis, il a enchaîné les exploits. Il a remporté 112 marathons de 42,5 kilomètres, 34 médailles paralympiques dont 11 d’or en athlétisme, trois en paracyclisme et une en ski de fond, en plus d’avoir été couronné 14 fois champion du monde dans ces trois disciplines confondues.
Loin de la retraite, il vise les jeux paralympiques d’été de Paris en 2024, et peut-être l’entrainement des nouvelles générations, lui qui assume déjà ce rôle en partie.
« Je m’entraine avec des plus jeunes et ils se disent que s’ils peuvent suivre Heinz, ils ne sont pas loin des meilleurs. J’ai aussi plusieurs trucs à leur donner », termine en souriant l’athlète suisse.
