Visite papale : un pas dans la bonne direction pour le chef Piétacho

Par Vincent Rioux-Berrouard 10:22 AM - 2 août 2022
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Le chef d’Ekuanitshit, Jean-Charles Piétacho, en compagnie du conjoint de Joyce Echaquan, Carol Dubé, lors de la messe à la basilique Saint-Anne-de-Beaupré. Photo courtoisie

La visite du pape François était attendue et souhaitée par plusieurs membres des Premières Nations. De nombreuses personnes de la Côte-Nord ont d’ailleurs assisté à la messe célébrée par le souverain pontife à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré le 28 juillet.

C’est notamment le cas du chef d’Ekuanitshit, Jean-Charles Piétacho. Pour lui, toute cette visite fut un événement fort en émotion surtout qu’il pensait à sa grand-mère et sa mère qui ont dû vivre de nombreuses épreuves en raison des pensionnats.

« Cette messe était aussi une façon de se souvenir des survivants des pensionnats ainsi que des enfants retrouvés à Kamloops et ailleurs au pays », affirme M. Piétacho.

Un des moments que le chef d’Ekuanishit a tenu à souligné est le fait que le Saint-Père a demandé pardon pour les abus sexuels causés par l’Église catholique. Au début de sa visite, le pape n’avait pas abordé ce point.

« C’est ça qu’on voulait entendre. La raison essentielle de ce voyage était pour entendre les excuses du pape envers les anciens pensionnaires », souligne Jean-Charles Piétacho.

Il tient aussi à saluer les efforts du souverain pontife d’être venu au Canada malgré ses ennuis de santé.

Près de 130 personnes de la communauté d’Ekuanitshit ont fait le voyage jusqu’à Québec. Le chef a tenu à remercier les personnes qui ont rendu possible le tout.

Un long chemin

Dans le processus de réconciliation, cette visite papale est une étape importante, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir selon le chef Piétacho.

« C’est maintenant à nous, les communautés autochtones à travers le pays, à donner une suite à cet événement que ce soit par des rencontres avec nos membres, avec le gouvernement et avec l’Église », explique Jean-Charles Piétacho.

Il ajoute que c’est désormais l’une de ses responsabilités de dirigeant de s’assurer que les paroles prononcées par le pape se traduisent par des actions.

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