Le secteur Éducation d’ITUM sera plus autonome

Par Sylvain Turcotte 12:49 PM - 2 août 2022
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Le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard (deuxième à partir de la gauche), le chef d’ITUM Mike Mckenzie, le ministre responsable des Affaires autochtones du Québec, Ian Lafrenière, et la directrice du secteur Éducation à Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam, Vicky Lelièvre, étaient parmi les personnes qui ont pris la parole lors de la conférence de presse pour l’annonce de l’entente tripartite en éducation entre ITUM et les deux paliers de gouvernement. Ils sont accompagnés sur la photo de Pascal Dubé (à gauche), Pascal Dubé, directeur régional , Partenariats éducatifs et sociaux, Services aux Autochtones Canada.

Le secteur Éducation d’Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam jouira d’une autonomie pour la réussite éducative de ses étudiants, mais aussi pour un parcours à jour pour la transmission de sa langue et de sa culture.

Une entente tripartite entre ITUM, le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada donnera au secteur de l’éducation une plus grande flexibilité.

Il y a près de 40 ans qu’ITUM a pris en charge l’éducation à la suite de la fermeture des pensionnats, toutefois, adaptée au système provincial.

Le programme de partenariats en éducation (PPE) permettra  la mise en place d’un plan d’action pour mettre en priorités la langue et la culture innue.

« On a fait le constat que les enfants ne parlent plus la langue, qu’ils ne connaissent pas leur culture, leurs mœurs et leur histoire », soutient Vicky Lelièvre, directrice du secteur Éducation à ITUM.

Elle mentionne également que les écoles autochtones de Uashat mak Mani-utenam présentent les pires statistiques au niveau de la réussite scolaire, du décrochage, puisque les jeunes ne s’identifient pas à ce qui leur est enseigné. Elle veut que leur sort soit amélioré.

Mme Lelièvre mise sur un cursus scolaire transformé, « un programme touchant l’identité, l’histoire et la culture. À travers ça, on pourra amener les jeunes à persévérer. Il faut que l’enseignement les rejoigne. »

Parmi les actions ciblées, une classe d’immersion en langue innue, des programmes culturels pour tous les niveaux et des cours sur l’histoire de Uashat mak Mani-utenam.

La directrice souhaite aussi que les communications avec le réseau de l’éducation provinciale soient améliorées puisqu’elle n’est pas en mesure de chiffrer la réussite scolaire.

« Il faut redéfinir la réussite éducative des enfants. Est-ce seulement le résultat de dl’obtention d’un diplôme de secondaire 5? Je ne crois pas. Je rêve d’un jeune innu, diplôme à la main, fier de son identité, s’exprimant dans sa langue maternelle, détenant les savoirs et les connaissances nécessaires pour se déplacer en territoire comme nos ancêtres et étant en mesure de raconter l’histoire de son peuple », a-t-elle dit.

Mme Lelièvre conclut en disant que le travail doit se poursuivre pour que les droits des enfants autochtones soient entendus et respectés dans tous les systèmes.

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