Chronique | Fierté septilienne

J’ai pris un coup de vieux jeudi dernier quand Véronik Mallet a annoncé qu’elle accrochait ses patins, qu’elle prenait sa retraite de la compétition de patinage artistique. Oui, je m’y attendais, mais quand même. Je n’avais pas encore un an de fait au Nord-Côtier quand j’ai découvert cette athlète en 2008.

Véro, c’est pour ainsi dire la première des athlètes que je suis depuis mes débuts qui met un terme à sa carrière sportive. Oui, il y a eu les Vincent Barnard, Marie-Hélène Chisholm et quelques autres, mais ces histoires n’ont pas duré aussi longtemps.

Je me souviendrai toujours comment cela a débuté. Je venais de terminer une entrevue à l’aréna avec Vincent Barnard, Terry Vigneault et Adam Chevarie, qui s’apprêtaient tous trois à quitter Sept-Îles pour des camps de la LHJMQ pour les deux premiers, du côté des États-Unis pour le dernier.

On se rend sur la glace pour une photo. On sort un but comme « décor ». C’est là que Diane Bouchard, la maman de Véro, se dirige vers nous et nous demande ce qu’on fait. Elle me dira que sa fille fait du patin et qu’elle a récemment quitté le nid familial à 14 ans pour aller en sport-études dans la région de Contrecœur. Ça vaut la peine de parler d’elle.

Et ce sera le cas dans l’édition du 28 août 2008, tout près des textes sur le trio de hockeyeurs.

Fierté septilienne

Véro n’aura pas trop mis de temps à devenir la fierté septilienne, par sa prestance sur la glace, mais également par ses résultats.

Je suis à Salaberry-de-Valleyfield en février 2011 pour les Jeux du Québec. Véro prend part de son bord aux Jeux du Canada à Halifax. J’apprends qu’elle vient de gagner l’or. Moi et Keaven Bois, on est fous de joie dans la salle des missions. Non, la Côte-Nord ne vient pas de gagner une médaille aux Jeux du Québec, mais on se réjouit pour Véro!

Je n’ai jamais eu l’occasion de voir Véro en personne lors d’une compétition. Que sur l’écran d’ordi, à la télé ou lors de spectacles-bénéfice à Sept-Îles. Peu importe, j’étais toujours sur le bout de mon siège.

J’aurais tant aimé qu’elle réalise son rêve d’aller aux Olympiques. Les blessures et d’autres obstacles se sont mis à travers son parcours. Mais elle peut être fière de conclure sa carrière avec le titre de vice-championne canadienne et d’avoir si bien représenté Sept-Îles sur la glace, que ce soit à l’échelle nationale ou internationale.

Je ressens toujours une énorme fierté de voir « Sept-Îles » ou « Port-Cartier », dans le cas de Charles Paquet, accolé à leur nom lors de compétitions majeures.

Comme journaliste, c’est aussi mon rêve de voir un athlète d’ici aux Olympiques, et pourquoi pas d’être sur place pour assister à ses exploits. Ce n’est pas parce qu’on est à Sept-Îles ou Port-Cartier qu’on ne peut pas avoir de grandes ambitions.

Certains y sont parvenus avant que je commence ma carrière au Nord-Côtier. Donc, tout est possible. Il suffit que de faire les sacrifices.

Bonne continuité à Véro, et aux autres sportifs, continuez de rêver grand!