Opinion | La Côte-Nord, une région abandonnée

Par Daniel Girard /Carole Pelletier 7:00 AM - 2 juillet 2022
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Photo aircanada.com

Dans cette lettre au lecteur, je vais vous parler d’une aventure avec la compagnie Air Canada subventionnée par le gouvernement du Québec:

Dimanche le 12 juin dernier, nous devions prendre un vol d’Air Canada à 5h30 le matin à destination de Montréal, arrivée à 7h45 et correspondance pour Québec à 16h45.

Nous avons donc décidé d’annuler la portion de vol entre Montréal et Québec, puisque le vol n’arrivait à Québec seulement à 17h15. Donc nous avions louer une voiture à l’aéroport Montréal/Trudeau pour 8h ce qui nous permettait d’arriver à Québec vers 11h00 et passer la journée avec ma mère de 92 ans et mon beau-père de 99 ans.

Ce vol a été retardé à 10h45 avec arrivée à l’aéroport Montréal/Trudeau à 12h25. Nous avons pris possession de la voiture vers 13h donc une arrivée à Québec vers 16h30, journée perdue.

Notre retour était prévu pour le mardi 14 juin, départ de Québec à 18h15 vers Montréal parce qu’il n’est plus possible avec Air Canada de faire Québec/Sept-Îles sans passer par Montréal.

Arrivée à Montréal/Trudeau 19h05 sans pouvoir descendre avant 21h30 parce qu’il n’y avait pas de barrières de disponibles (aucun service à bord, jus, eau, barre tendre, et même les toilettes étaient indisponibles, quel enfer).

Nous avions avisé le personnel de bord que nous avions une correspondance vers Sept-Îles pour 20h45 et le personnel nous a dit que plusieurs passagers avaient des correspondances et que tout allait bien fonctionner.

Au moment du débarquement, nous avons appris que notre vol avait été annulé. Nous avions prévu faire une escale d’une heure à Montréal pour souper et se rafraichir, mais là, il était trop tard. Direction service à la clientèle. Je ne peux pas évaluer le nombre de personnes qui à ce moment-là cherchait une porte de sortie, mais à notre arrivée, il y avait une agente d’Air Canada à qui j’ai demandé où nous allions loger et quel transport ils avaient prévu, et non rien, débrouillez-vous.

Cherche et recherche pour enfin trouver un lieu d’hébergement convenable. Arrivée à l’hôtel 23h30, pas souper, fatigué et stressé. Pas de restaurant ouvert à proximité. Enfin de compte, nous avons mangé un burger chez McDo. Ouf.

Le lendemain matin, déjeuner Chez Cora, promenade en ville et départ prévu comme la veille pour 20h45 en direction de Sept-Îles. Mon épouse et moi, nous arrivons à Montréal/Trudeau vers 17h. Nous allons prendre un apéro et souper à l’aérogare.

Vers 18h30, nous nous rendons à notre porte d’embarquement et au même moment l’avion arrive. Nous sommes certains que le vol aurait lieu tel que prévu.

Vers 19h30, le pilote, la co-pilote et les agents de bord embarquent dans l’avion, donc notre vol aura lieu. Vers 20h, la co-pilote sort de l’appareil et fait les inspections d’usage (train d’atterrissage, hélices, ailes, moteurs et queue de l’appareil).

Nous nous attendons donc à embarquer à l’heure prévue, soit 20h15.

Voici donc la suite des événements : report de l’embarquement à 21h15. Report de l’embarquement à 21h45. Report de l’embarquement à 22h15. Report de l’embarquement à 22h45. Report de l’embarquement à 23h15. Annulation du vol à 23h20.

Nous retournons donc au comptoir du service à la clientèle et encore une fois rien pour nous. Quel bordel! Trouvez un hôtel à 23h30 un mercredi soir de la fin de semaine du Grand-Prix du Canada. Nous en avons trouvé un à Anjou, de piètre qualité et à plus de 65$ de taxi.

Le lendemain, nous en avions assez, perte de travail, perte de loisir etc. etc. Nous avons donc pris l’autobus de Montréal à Québec et nous nous sommes trouvé une voiture pour nous rendre à Sept-Îles.

Pour dire que la semaine dernière nous avions participé à une conférence sur l’importance d’avoir une compagnie comme TREQ, une corporation aérienne pour desservir les régions du Québec comme Porter en Ontario.

Le gouvernement du Québec a mis en place un système de subvention qui ne donne rien aux régions du Québec. C’est le temps d’innover et de changer les vieux modèles démodés.

Daniel Girard et Carole Pelletier

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