Le maire se dit limité dans son pouvoir face au logement

Par Marie-Eve Poulin 3:00 PM - 31 mai 2022
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Comme il s’agit d’une transaction privée, le Maire préfère ne pas se prononcer pour l’instant.

Le maire Steeve Beaupré dit avoir été approché par Devcore et avoir rencontré des gens de l’entreprise. Comme il s’agit d’une transaction privée et qu’il n’a pas l’information complète concernant le projet, il préfère ne pas se prononcer pour l’instant.

« Ils étaient de passage à Sept-Îles, ils ont demandé une rencontre avec moi. Effectivement j’ai dit que je me réjouissais de ça », dit le maire.

« Quand quelqu’un veut se porter acquéreur d’un immeuble pour l’embellir et pour loger des personnes, je ne peux pas être contre la vertu », ajoute-t-il.

Des citoyens ont manifesté leurs inquiétudes sur les réseaux sociaux, quant à l’augmentation du prix des loyers et leur incapacité à payer de nouveaux tarifs.

« Un nouvel acquéreur ne peut pas arriver et dire je mets tout le monde dehors, ça ne fonctionne pas comme ça. Mais ça, c’est aux gens qui sont locataires de faire valoir leurs droits », explique le maire Beaupré.

« Le tribunal du logement existe toujours. Ce n’est pas vrai qu’un nouvel acquéreur peut se porter propriétaire d’immeubles à logement et ne pas respecter les baux qui sont là », assure M. Beaupré.

Le maire dit pouvoir sensibiliser les gens et les locateurs, à ne pas refuser injustement de louer à certaines personnes, mais il précise qu’il ne peut pas interférer en tant qu’élu, car il s’agit de transactions privées.

« La pénurie de logement à Sept-Îles, actuellement, est créée par le fly in fly out », estime-t-il.

Certains entrepreneurs achètent des maisons, ou sont propriétaires d’immeubles et louent à des agences, comme on voit dans le secteur de la santé. Il y a beaucoup de travailleurs qui viennent travailler ici et occupent des triplex, des quadruplex », dit-il.

« Le propriétaire s’assure un revenu garanti et peut mettre un loyer beaucoup plus haut. C’est difficile, mais c’est la loi du marché actuellement », ajoute-t-il.

Le maire dit pouvoir dénoncer et en parler ouvertement, mais ajoute ne pas avoir grand contrôle par rapport à la situation.

Il admet que c’est préoccupant, tandis que le 1er juillet arrive à grand pas.

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