Pénurie de lait : une maman de Sept-Îles inquiète pour son bébé

Par Marie-Eve Poulin 6:30 AM - 20 mai 2022
Temps de lecture :

Malheureusement, ce ne sont pas toutes les mamans qui ont eu la chance de mettre la main sur les quelques rares quantités disponibles ici et là sur les réseaux sociaux. C’est le cas de Lyne St-Pierre qui est désespérément à la recherche de ce liquide si précieux pour son bébé. Photo courtoisie

Les parents qui donnent une préparation de lait hypo-allergène Similac Alimentum à leur bébé vivent une situation stressante, en raison d’une rupture de stock qui pourrait durer encore des mois. Les appels à l’aide se multiplient sur les réseaux sociaux, afin de se procurer des caisses de préparation prête à servir.

À Sept-Îles et Port-Cartier, c’est un élan de générosité et d’entraide qu’on peut observer entre les mamans. Plusieurs d’entre elles ayant des restants de caisses les offrent à celles qui en ont besoin. Des amis viennent proposer de faire le transport entre Sept-Îles et Port-Cartier, pour se procurer le lait. D’autres informent les familles à propos des endroits où du lait est encore disponible en pharmacie. Bref, de nombreux gestes qui ont soulagé quelques parents.


Malheureusement, ce ne sont pas toutes les mamans qui ont eu la chance de mettre la main sur les quelques rares quantités disponibles ici et là sur les réseaux sociaux. C’est le cas de Lyne St-Pierre, une maman de Sept-Îles, qui est désespérément à la recherche de ce liquide si précieux pour son bébé.


Théodore, son bébé de cinq mois né prématurément est allergique au lactose et aux protéines bovines en plus de ne pas tolérer les laits en poudre. Ce lait était donc le seul qui ne lui causait pas de vomi en jet et pas de coliques. Stress et inquiétudes font partie du quotidien de cette mère.


«Je suis stressée de ne pas savoir ce qu’il va arriver quand il ne me restera plus du tout d’Alimentum dans quelques jours», dit Lyne St-Pierre, visiblement inquiète pour son bébé.


Solutions recherchées


Pour l’instant, la maman qui a tout essayé les trucs trouvés ici et là, dit faire du essai-erreur en suivant les conseils du pharmacien et du médecin, qui, eux aussi, sont à court de solutions. Elle doit intégrer les céréales sous les recommandations du médecin et continuer d’essayer les laits proposés par le pharmacien.


Pour le moment, le petit Théodore réagit mal à ces essais et cela brise le cœur de sa maman. Il pleure, se tortille de douleur et a même fait une réaction allergique au niveau respiratoire suite à l’intégration d’un nouveau lait.


Mme St-Pierre explique multiplier ses appels dans les pharmacies du Québec, espérant trouver du lait disponible, mais malheureusement, on refuse de lui en fournir en lui disant que son dossier n’est pas à leur pharmacie.


La maman est en attente d’un rendez-vous chez le médecin pour s’assurer que son bébé, déjà de petit gabarit, ne perd pas du poids. Le pharmacien tente de trouver une solution avec l’aide d’une nutritionniste et lui propose, en attendant, d’essayer un lait qui est lui aussi en rupture de stock. Même si ce lait était compatible avec bébé, il ne reste que six cannes disponibles.


La semaine prochaine lors du rendez-vous médical, elle espère que son bébé n’ait pas perdu de poids et que le médecin ait trouvé la solution idéale pour son petit Théodore.


« S’il a perdu du poids, je ne sais même pas ce qui va arriver », dit-elle avec toute l’inquiétude qu’une maman peut avoir pour son enfant.

Partager cet article