Champion Iron acquiert l’usine de bouletage à Pointe-Noire

Par Vincent Rioux-Berrouard 9:59 AM - 17 mai 2022
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Les représentants de Champion Iron, en compagnie des élus politiques lors d’une conférence de presse à Sept-Îles le 17 mai.

La minière Champion Iron acquiert l’usine de bouletage de Pointe-Noire à Sept-Îles pour la somme de 2,5M$.

De plus, un protocole d’entente a été signé avec un aciériste d’envergure internationale pour la réalisation d’une étude de faisabilité concernant le projet de relance de l’usine de bouletage qui devrait être effectuée en 2023.

Pour le président-directeur général de la Société ferroviaire et portuaire de la Pointe-Noire, Louis Gravel, il s’agit d’une bonne conclusion dans ce dossier à un moment ou l’option de démolir l’usine de bouletage était envisagée.

« Tout le monde à Sept-Îles espérait secrètement la vente et la relance de cette usine pour la création de nouveaux emplois », précise M. Gravel.

L’usine de bouletage devrait nécessiter d’importants investissements avant de pouvoir être remise en service, notamment des travaux structuraux, une remise en état et une amélioration de l’équipement existant, afin de maximiser la productivité et l’efficacité énergétique tout en minimisant son incidence sur l’environnement.

« L’usine de bouletage a besoin d’un peu d’amour. Par contre, il y a quand même des infrastructures dans cette usine qui sont encore bonnes. On pense aux broyeurs, à certaines installations et aux planchers », affirme David Cataford, le chef de la direction de Champion qui estime que ce projet coûtera des centaines de millions.

Il explique aussi qu’il souhaite que l’usine soit alimentée par une énergie verte. Celle-ci reste à déterminer grâce à l’étude de faisabilité.

Le ministre de l’Économie du Québec, Pierre Fitzgibbon, était de passage à Sept-Îles pour participer à cette annonce. Questionné à savoir si le gouvernement du Québec pourrait s’impliquer financièrement dans le projet de la modernisation de l’usine de bouletage, le ministre n’a pas fermé la porte.

« On verra les besoins qui seront requis. Je pense que Champion Iron pourrait aller chercher facilement [les fonds] à l’extérieur. On verra avec l’équipe si on participe ou non, mais on est ouvert définitivement à ça », indique M. Fitzgibbon.

L’usine ne fonctionne plus depuis 2013. Elle appartenait à la Société ferroviaire et portuaire de la Pointe-Noire suite à la faillite de Cliff.

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