Recours à la main-d’œuvre indépendante : une situation hors de contrôle selon le syndicat

Par Vincent Rioux-Berrouard 10:48 AM - 3 mai 2022
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La dépendance du CISSS de la Côte-Nord à la main-d’œuvre indépendante inquiète le Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois.

Réagissant à l’article paru dans La Presse au cours de la fin de la semaine portant sur le recours en santé à la main-d’œuvre indépendante sur la Côte-Nord, le SIISNEQ-CSQ a qualifié la situation de hors de contrôle et qui nous dirige droit vers le mur.

« Ce qui se passe au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord est extrêmement inquiétant. La direction et les gestionnaires ont perdu le contrôle et nous mènent en droite ligne vers un mur. Ce qui se passe est dangereux, car cela pourrait entraîner des coupes de services pour la population, notamment dans les localités plus éloignées et dans les services plus spécialisés », affirme la présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ), Nathalie Savard.

« Le CISSS se dirige vers un déficit de 65 millions de dollars, largement attribuable au recours à la main-d’œuvre indépendante, sous prétexte qu’on manque de personnel alors qu’en même temps, la direction a supprimé 140 postes d’infirmières et d’infirmières auxiliaires au cours des deux dernières années. On élimine les postes dans notre réseau public et on dépense des dizaines de millions de l’argent public pour engraisser les agences privées. C’est totalement absurde », ajoute Mme Savard.

Pour s’attaquer à cette dépendance du CISSS de la Côte-Nord face aux agences privées, la présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSO), lsabelle Dumaine, demande la mise sur pied, pour la région de la Côte-Nord, d’un groupe de travail paritaire pour identifier et mettre en œuvre rapidement des solutions collectives équitables.

« Ce qu’il faut, c’est rebâtir des structures de postes plus humaines, comme cela existait avant la réforme Barrette à une époque où la collaboration avec les syndicats était réelle et plus sincère », indique Mme Dumaine.

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