Monsieur Muffler | « Quand je passe devant, je trouve ça désolant! » – Lyne Vachon

Par Sylvain Turcotte 12:00 PM - 26 avril 2022
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Les travaux de nettoyage du site du garage Monsieur Muffler de Sept-Îles (les Entreprises J G Vachon), incendié le 22 février dernier, ont commencé la semaine dernière.

C’est officiellement la fin pour Monsieur Muffler à Sept-Îles. Ses dirigeants, Gilles Vachon et sa fille Lyne, ont fait savoir la semaine dernière qu’ils ne reconstruiraient pas à la suite de l’incendie du 22 février.

Plusieurs raisons justifient cette décision familiale.

« Mon père a eu 75 ans, il prend sa retraite. C’était un pensez-y-bien. Avec le climat de la COVID, le coût des matériaux et une reconstruction qui aurait pris deux ans, et à savoir si les mécanos vont être là dans deux ans, il n’était pas certain qu’on allait revoir notre personnel. Et moi, d’ici deux ans, je vis de quoi? Mon père peut profiter de sa retraite. Il avait de misère à lâcher prise », a fait savoir Lyne en entrevue.

Mme Vachon évoque aussi la pénurie de main d’œuvre. « Le manque d’employés se faisait sentir », a-t-elle mentionné, ajoutant que des demandes pour l’embauche de mécaniciens en provenance des Philippines avaient été faites. Son père, même à 74 ans, faisait encore de la mécanique pour palier. « Il manquait au moins deux gars dans le garage. »

Elle a également mentionné les normes plus sévères.

« Tout ça mis ensemble… J’ai 55 ans, est-ce que ça vaut la peine pour huit ans avant la retraite? Je suis encore dans mon domaine, ça me console », a-t-elle dit. Depuis la mi-mars, Lyne Vachon occupe le poste de conseillère technique chez Sept-Îles Subaru.

Elle ressent toutefois un pincement au cœur quand elle passe devant les lieux où était Monsieur Muffler, incendié le 22 février. « Si tu savais! Quand je passe devant, je trouve ça désolant. Ça fait tellement mal au cœur. C’est mon père (Gilles) et mon oncle (Jacques) qui ont commencé ça. »

Au départ, les deux hommes ont eu un garage où est situé Olivier Ford, par la suite Texaco en 1977 pour deux ans.

Monsieur Muffler faisait partie du paysage du coin Noël/Père-Divet depuis 1979.

« J’ai commencé là-bas pour une job étudiante », a mentionné Lyne, qui, après quelques détours, a rejoint l’entreprise familiale pour assurer une relève.

Elle se dit rassurée par le fait que tous les employés ont réussi à se placer ailleurs après l’incendie. « Tout le monde s’est replacé et semble content de leur nouvel emploi. »

Dans une publication sur Facebook, annonçant officiellement la fin, la direction de Monsieur Muffler a tenu à remercier sa clientèle de les avoir encouragés durant toutes ces années. « Cela a été un plaisir de vous servir! »

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