Autisme : magique et magnifique

Par Marie-Eve Poulin 6:00 AM - 6 avril 2022
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Marilou et sa maman Isabelle Parent s’aiment plus fort que tout. La maman souhaite que les gens voient à quel point l’autisme n’empêche pas les gens d’avoir une belle vie pleine de réussites. Marilou performe à la ringuette, excelle en arts et adore prendre soin des animaux. Les passions dans lesquelles elle donne son 110% peuvent devenir un métier où elle excellera. Être autiste c’est comme avoir un pouvoir magique qui apporte une vision différente de la vie pour la vivre passionnément. Photo courtoisie

Isabelle Parent est maman d’une ado autiste et enseigne au secondaire et 2 de ses élèves sont autistes. En ce mois de l’autisme, elle souhaite passer un message aux gens et aux entreprises. C’est avec tout son cœur qu’Isabelle s’est confiée à nous pour partager sa réalité, sa vision et ses souhaits au sujet de l’autisme.

Isabelle est inquiète pour l’avenir de sa fille Marilou et de tous les enfants autistes. « Le système scolaire évalue nos enfants et donne des notes. Ces chiffres qui ne veulent rien dire sur les compétences réelles de l’ado. Un ado peut échouer en maths, mais avoir des compétences exceptionnelles pour devenir un super créateur de bandes dessinées! Comment peut-il accéder à ce métier ou ces études si le système exige un secondaire 5? », explique-t-elle découragée.

Selon Mme Parent, les employeurs ne devraient pas s’arrêter à un diplôme de secondaire 5 pour embaucher ou non les candidats qui postulent, mais plutôt se fier aux compétences dans le domaine. Par exemple, sa fille adore prendre soin des animaux et le fait vraiment très bien. La maman sait que sa fille serait une candidate idéale dans un refuge pour animaux ou une clinique vétérinaire, mais comme le secondaire 5 est exigé à peu près partout, elle a peur pour l’avenir de sa fille. « Nos enfants sont passionnés, hyper compétents et tellement intelligents! Les employeurs seraient tellement gagnants d’embaucher un jeune qui a un TSA », dit-elle.

Au niveau des services, Isabelle trouve que les enfants et les adultes ont beaucoup plus de services que la clientèle adolescente. Malheureusement, les hormones, les changements physiques, les relations sociales, le passage du primaire au secondaire sont de gros changements auxquelles les familles ne sont pas toutes préparées. « C’est comme si on les avait oubliés au moment le plus important », déclare-t-elle.

Mme Parent souhaite voir plus de formations spécifiques à l’autisme dans les écoles, plus d’inclusion sociale dès le plus jeune âge, plus d’activités entre adolescents et aussi des échanges entre parents d’adolescents. Un regard différent de la part des employeurs fait aussi partie de ses plus grands souhaits. « Nos ados sont magnifiques, je rêve que les gens ne s’arrêtent pas à la différence », dit-elle avec émotion.

Les merveilleux visages de l’autisme

Les différences ont malheureusement trop souvent une connotation négative mais pourtant, chaque humain est unique et vit avec ses forces et ses difficultés. En réalité, nous sommes tous différents et nous pouvons tous briller à notre manière. La vie déborde de réussites et de beauté, il faut seulement s’y arrêter pour l’admirer.

Du plus loin que je me souvienne, Maïka a toujours foncé dans la vie. Elle a toujours aimé chanter. Tôt, elle a fait partie de la chorale de l’église et elle a suivi des cours de chant. Un jour son rêve s’est réalisé : Jinny Bezeau l’a approchée pour faire partie de son spectacle. Maïka a donc chanté avec des musiciens sa propre chanson sur la scène du Café Grafiti. Quelle fierté!
Sa maman : Amélie Pineault
Photo courtoisie
J’ai toujours eu des difficultés dès le primaire, mais j’ai fait des efforts pour arriver à commencer mon secondaire. J’ai continué mes efforts et j’ai été récompensée de plusieurs méritas et une bourse. J’ai fait tout mon parcours sans diagnostic. J’ai eu mon diagnostic à 17 ans et j’ai 19 ans.
Gabryelle
Photo Courtoisie
Zachary, 15 ans. Un jeune homme dynamique et serviable qui adore l’impro, la sculpture, le plein air et la photographie. Il a même participé à une exposition l’an dernier! Il rêve de posséder sa propre entreprise dans quelques années.
Sa maman : Ariane Collins
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Nathaniel, 17 ans. Un grand rêveur, drôle et toujours prêt à aider! Il adore les jeux vidéo, mais ce qui le passionne par-dessus tout, c’est l’art, en particulier le dessin. Il prévoit faire de sa passion son métier, en créant un univers autour de ses dessins pour concevoir des bandes dessinées.
Sa maman : Ariane Collins
Photo courtoisie

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