Service de traversier Rimouski-Forestville: « On souhaite plus de flexibilité » – Micheline Anctil

Par Shirley Kennedy 12:00 PM - 21 février 2022
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La mairesse de Forestville espère ardemment un retour de la liaison maritime entre Rimouski et Forestville pour la saison 2022. Photo : Archives

Les cinq armateurs qui se sont signalés au terme de l’appel d’intérêt en vue de l’exploitation du lien maritime entre Rimouski et Forestville, auront tout avantage à présenter une offre de services assortie à « plus de flexibilité pour la clientèle », a mentionné au Journal Haute-Côte-Nord, la mairesse de Forestville Micheline Anctil.

Alors que le directeur général de la Société de promotion économique de Rimouski-Neigette (SOPER) Martin Beaulieu, a confirmé la semaine dernière que cinq armateurs se sont manifestés à la suite de l’appel d’intérêt pour l’exploitation du lien maritime entre Rimouski et Forestville, la mairesse de Forestville Micheline Anctil, confie que « tous les espoirs sont permis pour une reprise du service dès la prochaine saison ».

Ce n’est pas d’hier que l’élue forestvilloise tente d’assurer une continuité au service de traversier dont les dernières saisons ont été plus laborieuses en raison de bris importants du CNMÉvolution, propriété de l’homme d’affaires Hilaire Journault.

Service essentiel de développement

Pour madame Anctil, le service de traversier demeure une opportunité d’affaires puisque les données moyennes enregistrées au cours des saisons charnières du CNM Évolution (saisons 2016-2017-2018), démontrent un achalandage annuel médian de 30 000 passagers et 11 000 véhicules.

« Même si on n’est pas à l’étape de confirmer quoi que ce soit puisque nous sommes dans la démarche, les armateurs qui ont demandé des informations supplémentaires, sont au fait que nous sommes ouverts à toutes les catégories de navires. Idéalement, on voudrait un service qui réponde aux besoins de l’industrie touristique qui n’est pas comblé actuellement. Un navire qui pourrait accepter des camionnettes et avoir plus de flexibilité pour la clientèle touristique au niveau des coffres de toit ou des kayaks sur les voitures par exemple », précise-t-elle.

Fiable et sécuritaire

Un service sécuritaire qui réponde aux besoins certes, mais qui assure une pérennité intéressante dans le temps ajoute Micheline Anctil.

« On aimerait un engagement de cinq ans afin d’avoir un horizon devant nous. On ne peut pas faire du développement alors que d’une année à l’autre, on ne sait pas si on aura le service ».

Actuellement, les cinq armateurs au dossier possèdent les données des installations des quais de Rimouski et Forestville, cette dernière ayant fait l’acquisition de l’infrastructure auprès de la Société d’économie et de développement de Forestville (SEDF), de même qu’ils sont au fait que les installations des deux côtés du fleuve appartiennent à M. Journault, soit les bâtiments de billetterie de même que les rampes et passerelles.

« On travaillera avec un premier choix et ensuite on verra comment ça va s’articuler et si le promoteur qui se doit d’être privé demande des aides financières nous le soutiendront », conclut Micheline Anctil.

Rappelons qu’à la suite de recommandations de la Société des traversiers du Québec à qui le ministère des Transports avait commandé une étude sur tous les services de traversiers, le MTQ a refusé d’intégrer les services de traversiers de Rimouski-Forestville et Trois-Pistoles-Les Escoumins dans le giron de la STQ, en les catégorisant de services intermédiaires.

En ce qui concerne le lien maritime entre Trois-Pistoles et Les Escoumins, ajoutons que la Compagnie de navigation des Basques a obtenu à l’arraché, près de 5 M$ en 2020 pour la mise à niveau du navire.

Le 7 mars prochain, des développements sont attendus dans ce dossier pour lequel le délai est très court si une reprise est envisagée pour la saison 2022.

Hilaire Journault confirme son intérêt

Le propriétaire du CNM Évolution Hilaire Journault, a confirmé en entrevue au Journal Haute-Côte-Nord, son intérêt pour la reprise du service de traversier Rimouski-Forestville en 2022.

« J’ai les documents devant moi », a affirmé M. Journault concernant l’appel d’intérêt lancé par la Société d’économie et de développement de Forestville et la Société de promotion économique de Rimouski-Neigette, toutes deux mandatées par leurs municipalités respectives pour entamer les démarches.

Actuellement, l’homme d’affaires et son équipe s’occupent « à monter un projet » dans le cadre de la relance du service de traversier Rimouski-Forestville.

Bien que d’autres armateurs ont signifié leur intérêt, Hilaire Journault ne semble pas inquiet outre mesure de l’issue finale, puisque « les rampes m’appartiennent, les bâtiments m’appartiennent et le permis c’est moi qui l’a », a-t-il précisé, ajoutant que son navire était en bon état pour assurer le service.

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