Sentiment du devoir accompli pour Donald Bherer

Par Vincent Rioux-Berrouard 7:30 AM - 12 février 2022
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Donald Bherer quittera ses fonctions de directeur général du Cégep de Sept-Îles le 17 mars.

Fierté. Voilà le mot que Donald Bherer utilise pour résumer son passage de 17 ans à la tête du Cégep de Sept-Îles. Une fierté envers cette institution qu’il a voulue en faire un membre actif dans la communauté septilienne.

C’est une relation qui a débuté au milieu des années 1970 avec le Cégep de Sept-Îles, avant de se poursuivre au début des années 2000 qui aura mené M. Bherer à la direction générale en 2005.

Ce cheminement vers ce poste au sein du Cégep est décrit pratiquement comme un accident de parcours, Donald Bherer se décrivant comme une personne n’étant pas carriériste selon ses propres mots.

Lors de son arrivée en poste, le nouveau directeur avait une vision claire d’où il voulait amener le Cégep de Sept-Îles.
« Moi je suis un développeur. J’avais comme ambition de repositionner complètement le collège et d’en faire une institution davantage orientée vers l’innovation et la recherche », affirme M. Bherer.

Une des raisons qui l’a poussé vers cette direction était la constante remise en question de l’utilité des cégeps. Pour lui, en faisant de la recherche dans le milieu collégial, il montrait l’importance de l’enseignant collégial.

Une autre priorité pour M. Bherer durant les dernières 17 années fut de faire du Cégep de Sept-Îles un acteur important dans le développement économique régional. Il explique que l’économie de la Côte-Nord est souvent aux prises avec les variations du prix du minerai. Il voulait donc permettre à l’institution scolaire de contribuer à la diversification économique. Les retombées de la recherche permettent selon M. Bherer de développer des produits qui ont un potentiel commercial.

Cette diversification est aussi passée par le développement de nouveaux créneaux de formation.

Un milieu de vie

Un autre élément sur lequel Donald Bherer a mis l’accent fut le développement d’infrastructures.

« Il y a 15 ans, le Cégep c’était simplement un bâtiment principal. Alors on a rajouté beaucoup depuis cette époque. Des résidences, le pavillon ArcelorMittal, le pavillon Alouette et le pavillon TMI. De plus, présentement, il y a plusieurs bâtiments en cours de réalisation comme les résidences étudiantes autochtones et le pavillon de recherche », affirme-t-il.

Tous ses nouveaux édifices représentent des investissements de plus de 110 M$.

La prochaine étape selon M. Bherer sera de créer des lieux de rassemblements. « Il faudra créer des lieux de convivialité où les chercheurs, les gens d’entreprises et ceux qui suivent des formations puissent se rencontrer pour discuter et il y a des idées qui vont pétiller », dit-il.

M. Bherer affirme aussi être fier du rôle qu’a joué le Cégep avec les communautés autochtones.

« Le Cégep a fait le constat dans les années 1980 qu’il n’était pas normal qu’on accueille autant peu d’étudiants autochtones. On s’est donc assis avec les représentants autochtones pour bâtir une stratégie. De nos jours, on accueille environ une centaine d’étudiants autochtones. On a développé une belle expertise en collaboration avec les institutions autochtones », souligne Donald Bherer.

M. Bherer quittera ses fonctions de directeur général le 17 mars. Il continuera d’exercer une fonction de conseiller stratégique auprès de la Direction générale de même qu’auprès du Centre d’entrepreneuriat et de valorisation des innovations (CEVI).

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