Suis-je Nord-Côtier?

Par Vincent Rioux-Berrouard 6:45 AM - 8 janvier 2022
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Rivière aux rochers, Port-Cartier. Capture d’écran

2022 sera ma troisième année que je passerai sur la Côte-Nord, à Sept-Îles plus précisément. Lorsqu’on regarde le moment de mon arrivée en février 2020 difficile de trouver pire moment pour intégrer une nouvelle région (maudite pandémie). Mais voilà qu’à l’aube de ma troisième année dans la région, je me pose la question, est-ce que la Côte-Nord est devenue mon chez-moi ?

Voilà un sujet qui m’interroge moi-même à chaque fois que j’embarque sur le F.-A. Gauthier (ou le Saaremaa) pour retourner sur la Côte-Nord comme en ce moment alors que j’écris ces lignes.

Je pense que c’est une interrogation qui touche beaucoup de gens qui décide de venir faire racine dans cette région. Il est normal, après un certain temps de se poser la question à savoir si la Côte-Nord ne sera qu’un chapitre de l’histoire de notre vie ou elle sera la trame de fond pour une bonne partie de celle-ci.

Voyez-vous, je ne considère pas que simplement le fait d’être établi à Sept-Îles fait de moi un Nord-Côtier. Je crois que c’est un état d’esprit et un attachement envers la région qui fait de nous des Nord-Côtiers.

Une fois cela dit, est-ce que je me considère Nord-Côtier? Un des signes qui tend à donner une réponse positive est le fait que les problèmes des Nord-Côtiers sont mes problèmes. Je ne dis pas que les Nord-Côtiers sont enclavés, mais j’affirme que nous sommes enclavés.

Ensuite, je dois dire que je me suis attaché au territoire si je peux le dire ainsi.

Terre immense, la Côte-Nord est un véritable terrain de jeu pour plusieurs. Même si cette phrase a été répétée à outrance, je pense qu’il est important de dire à nouveau l’incroyable privilège que nous avons de côtoyer ses paysages majestueux.

Que ce soit l’accès rapide à la nature que nous avons à partir des villes à Port-Cartier et à Sept-Îles. D’ailleurs, faire mon jogging matinal en bordure du fleuve Saint-Laurent alors que le soleil se lève est devenu un incontournable pour moi. Difficile de trouver plus beau.

Dans un Québec où l’accès à la nature est de plus en plus difficile dans certaines régions, il faut savoir en profiter.
Dans les points négatifs, je ne bois pas mon café Tim Hortons avec une paille. Il y a des limites à ma capacité d’adaptation.

De plus, au risque de déplaire à plusieurs, le country n’est pas ma tasse de thé. Je le sais qu’un grand nombre apprécie ce genre, mais de mon côté à part Johnny Cash, ce style musical ne se retrouve pas dans ma liste de lecture Spotify.

Après, tout cela, alors suis-je un Nord-Côtier? Peut-être que ce sera durant cette troisième année que j’aurai la réponse à cette question. À voir l’an prochain et en attendant, permettez-moi de vous souhaiter bonne année.

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