Récompensé pour ses efforts de protection de l’innu-aimun

Par Maxim Villeneuve 4:26 PM - 17 novembre 2021
Temps de lecture :

Yvette Mollen se dit fière d’avoir créé de l’intérêt chez les locuteurs de l’innu-aimun pour leur langue maternelle.

La Nord-Côtière, Yvette Mollen, est la récipiendaire de 2021 de l’honorable prix Gérard-Morisset pour ses efforts de conservation de sa langue maternelle, l’innu-aimun.

Cette femme originaire d’Ekuanitshit travaille avec détermination depuis plus de 25 ans pour préserver et transmettre sa langue. Elle a dédié sa carrière à la survie de l’innu-aimun et ainsi, à la construction de ponts entre les allochtones et les autochtones.

C’est pour ces raisons qu’elle a reçu de la plus haute distinction en matière de sauvegarde et de rayonnement du patrimoine québécois. Le prix Gérard-Morisset est « une marque de reconnaissance de tout le travail accompli » pour Yvette Mollen.

Cette dernière a notamment collaboré dans la création du Dictionnaire pan-innu et à la rédaction de la grammaire innue. Mme Mollen a participé à l’élaboration de manuels d’enseignement, de livres jeunesse et de jeux interactifs.

Dans sa lutte contre le déclin de l’innu-aimun, Yvette Mollen a acquis une connaissance approfondie de sa langue et de sa culture. Cela lui a entre autres permis de donner des conférences à l’étranger. Elle a traduit en innu-aimun de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones qui a été présenté à l’ONU en 2010.

En 2021, Mme Mollen a été nommée professeure invitée au Département de littératures et de langues du monde et du Centre de langues de l’Université de Montréal. Elle y enseigne l’innu depuis 5 ans.

Partager cet article