Port-Cartier parmi les pires pour les déversements d’eaux usés

La Ville de Port-Cartier est la 12e pire municipalité au Québec en termes de déversement d’eaux usées. C’est ce qui ressort du classement dévoilé par la Fondation Rivières.

Selon les données, il y a eu 59 déversements à Port-Cartier durant 53 jours distincts en 2020.

En 2020, la Ville de Port-Cartier a connu 16 débordements d’urgences (pannes électriques), 25 causées par la pluie, 17 par la fonte des neiges et un causé par des travaux.

« Le fait que Port-Cartier ait eu 59 débordements d’eaux usées en 2020 n’est aucunement dû à une négligence, mais bien par le fait que notre réseau d’égouts absorbe non seulement les eaux usées, mais aussi les eaux de pluie », explique Zakariae Anjab, responsable de l’environnement à la Ville de Port-Cartier.

Les données obtenues par la Fondation Rivières proviennent du ministère de l’Environnement. Chaque fois qu’il y a un débordement, la municipalité doit en informer le ministère.

Le classement de la Fondation Rivières est fait selon un indice d’intensité par habitant. Cet indice donne une idée de l’importance des déversements puisqu’il tient compte de la taille des ouvrages qui ont débordé et de la durée des déversements. En divisant cet indice d’intensité des déversements par le nombre d’habitants, il est alors possible de comparer les performances des municipalités entre elles.

Une diminution des débordements dans le futur

À la Ville de Port-Cartier, il y a deux grandes stations de pompage qui envoient les eaux d’égout vers la station de traitement. On ajoute à cela trois stations intermédiaires qui pompent vers les deux grandes stations.

La problématique dans ce réseau est la station McCormick, l’une des deux grandes stations de pompage, à une faible capacité au niveau de son réservoir. C’est d’ailleurs à cette station que ce produit la plupart des débordements lorsqu’il a de fortes précipitations ou une fonte rapide des neiges.

Pour remédier à ce problème, la Ville de Port-Cartier a investi plusieurs millions de dollars pour acheminer les eaux de la station des îles, une station intermédiaire, directement au poste de traitement des eaux. Cela diminuera ainsi la charge de travail de la station McCormick.

« À partir de maintenant, il y aura beaucoup moins de débordement dû aux pluies et à la fonte des neiges. C’était d’ailleurs l’un des objectifs du projet, réduire les débordements à la station McCormick », conclut M. Anjab.