Une question de logistique et de coût pour Énergir pour le GNL

Par Sylvain Turcotte 6:30 AM - 4 novembre 2021
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Le premier réservoir qui servira pour le gaz naturel liquéfié est arrivé chez Alouette le 26 octobre dernier. Photo Facebook Alouette

À ceux et celles qui se questionnaient sur le pourquoi de la route et non la voie maritime pour le transport des réservoirs qui serviront à l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié chez Alouette, la réponse du fournisseur Énergir est fort simple? C’est une question de logistique.

Le lieu du manufacturier des réservoirs situé à New Prague aux États-Unis, la compagnie Chart, ne se trouve pas près des Grands Lacs ou du fleuve, a fait savoir Élise Ducharme Rivard, conseillère communications et affaires publiques chez Énergir.

C’est aussi une question de coût qui entre en ligne de compte. « Nous n’avons malheureusement pas d’estimé des coûts pour le transport par voie maritime en comparaison à ceux pour le transport routier à fournir puisque cette évaluation a été faite par Chart. Selon leur évaluation, il s’avérait que le transport routier était plus économique », a-t-elle ajouté.

Si Énergir n’avait pas été en mesure d’avoir les permis du MTQ, à ce moment-là, « on aurait dû prendre la voie maritime. La logistique devient plus complexe dans ce contexte », a précisé Mme Ducharme Rivard.

Elle a aussi mentionné que c’est une première pour Énergir d’avoir des réservoirs aussi longs à transporter (135 pieds de long – longueur totale avec remorque : 185 pieds).

Quant à l’acheminent du gaz naturel liquéfié lorsque tout sera en place chez Alouette, le transport se fera également par la route avec la livraison de onze réservoirs de moins grandes envergures par semaine, dans des isoconteneurs, un peu plus gros que les camions-citernes traditionnels.

« Ça ne demandera pas du transport hors-norme. C’est une solution plus flexible », indique la conseillère communications et affaires publiques d’Énergir.

Par ailleurs, Mme Ducharme Robillard a laissé savoir qu’il n’y avait pas d’autres projets en approvisionnement de gaz naturel liquéfié dans les cartons d’Énergir pour la Côte-Nord.

« Il y a déjà eu un projet chez ArcelorMittal en 2018. Les discussions se poursuivent, mais il n’y a rien de formalisé à l’heure actuelle », a-t-elle conclu.

ArcelorMittal penche sur différents scénarios

À l’approche de l’arrivée du premier réservoir de gaz naturel liquéfié aux installations d’Alouette, le vice-président Opérations et entretien de l’aluminerie de Sept-Îles, Jean-Pierre Bérubé, a laissé savoir que la voie était tracée pour d’autres industries. Qu’en est-il chez les autres joueurs du milieu?

Du côté d’ArcelorMittal et son usine de bouletage de Port-Cartier, il y a eu un projet pilote en 2018 pour qu’une partie de son procédé de fabrication soit convertie au gaz naturel liquéfié. Il n’y a pas eu de continué au projet.

« Depuis 2018, nous avons pris le temps nécessaire de convenir d’une stratégie de transition énergétique pour notre usine de Port-Cartier. Celle-ci sera multi-carburant et comprendra de l’huile pyrolytique, du gaz naturel, de l’électricité et du biocharbon », a fait savoir Annie Paré, directrice Communications chez ArcelorMittal Exploitation minière Canada.

ArcelorMittal travaille actuellement sur différents scénarios permettant la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié qui pourra répondre à ses besoins, sans toutefois être en mesure de fournir davantage de précisions à ce stade-ci.

Du côté d’IOC, « nos activités à Sept-Îles sont d’une nature très différente de celles d’Alouette et, par conséquent, notre consommation d’énergie n’est pas comparable. Il ne semble pas y avoir de plan pour utiliser du GNL », a répondu son directeur Relations avec les médias, Simon Letendre.

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