L’ancienne prison d’Anticosti appelée à disparaître

Par Vincent Rioux-Berrouard 6:45 AM - 27 octobre 2021
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L’ancienne prison de l’île d’Anticosti .Photo Manon-Rose, Radio Anticosti

La municipalité de l’Île d’Anticosti souhaite que le bâtiment qui a servi jadis de prison soit démoli.

L’édifice appartient au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec.

Pour expliquer cette demande, le maire de la municipalité de l’Île d’Anticosti, John Pineault, affirme que le bâtiment est en mauvais état en raison de fuites d’eau au niveau du toit et de l’apparition de moisissures.

Au cours des dernières années, cet édifice a été passé à la municipalité qui s’en est servi pour y installer un écomusée. Par contre, l’écomusée a été transféré dans l’ancienne église de Port-Menier, ce qui laisse l’ancienne prison sans fonction.

Le maire indique aussi qu’une expertise avait été réalisée sur le bâtiment par la municipalité, avant son arrivée à la mairie, pour connaître les coûts de restauration. À ce moment, les rénovations étaient estimées à 700 000 $.

« Je comprends que les gens sont attachés au patrimoine, mais c’est un bâtiment qui ne peut être sauvé, à moins de mettre des millions de dollars », dit M. Pineault.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec indique par courriel qu’il prévoit démolir le bâtiment pour des raisons de santé et de sécurité. Le ministère est attente des autorisations requises avant de procéder.

Un bâtiment de l’époque de Menier

Le bâtiment en question a été construit en 1910. La première fonction de l’édifice a été comme poste de police et poste d’incendie.

Il y avait quatre cellules dans cette prison. Durant cette époque, il y avait un constable qui habitait sur l’île et qui vivait à l’étage. Ses fonctions étaient notamment d’assurer l’ordre public, d’examiner les bagages des gens à leur arrivée et à leur départ pour s’assurer qu’il n’y ait pas de contrebande de fourrures ou d’alcool. Le bâtiment servait aussi à entreposer les armes saisies aux braconniers.

Avec le petit déclin que connaît l’île suite au départ d’Henri Menier, il n’y a plus de présence policière. C’est dès lors le garde-chasse en chef qui est responsable d’assurer l’ordre sur l’île.

En 1983, alors que le gouvernement du Québec avait acheté l’île, le bureau de la faune a été installé dans ce bâtiment jusqu’en 1995.

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