Environnement Côte-Nord veut du changement dans les dossiers de protection du territoire

Environnement Côte-Nord réclame un changement d’approche et plus de transparence dans les dossiers de la protection de la biodiversité dans la région.

L’organisme a manifesté son désarroi quant à l’arrêt de divers projets de protection de l’environnement nord-côtier. Une annonce de la protection de 17% du territoire avait suscité beaucoup d’enthousiasme l’an dernier. Plusieurs territoires proposés ont toutefois été rejetés.

« Ce sont des territoires à haute valeur pour la conservation où la pratique d’activités de récolte, ligneuse ou autre, semble improbable, voire impossible, compte tenu des conflits d’usage que cela entraînerait. De plus, le potentiel forestier de ces territoires apparaît dérisoire, pour ne pas dire, dans le contexte, inexistant », exprime le directeur d’Environnement Côte-Nord, Sébastien Caron.

L’argument du gouvernement pour le rejet de ces territoires serait qu’il y ait des effets sur la possibilité forestière. Environnement Côte-Nord juge qu’il serait primordial que les raisons du rejet de la protection de ces territoires soient connues du public. 

L’organisme aimerait que le gouvernement provincial revoie sa stratégie quant à la protection des territoires qui ont une forte valeur de conservation. L’organisme propose entre autres d’assurer la protection de l’archipel de Sept-Îles et du marais de la baie de Sept-Îles. Ces écosystèmes sont essentiels à la vitalité économique et à la qualité de vie de la population.

De nombreuses positions et décisions du gouvernement du Québec vont à l’encontre d’éléments dans la Statégie d’aménagement durable des forêts, selon Environnement Côte-Nord. Plus particulièrement à la troisième orientation de cette stratégie : « Un aménagement forestier qui assure la durabilité des écosystèmes ». 

Selon Environnement Côte-Nord, les Québécois voudraient changer l’économie actuelle qui est opposée à la conservation des écosystèmes. La Grande Marche pour la protection des forêts qui s’est terminée le 16 octobre dernier en est un exemple des revendications citoyennes.

Environnement Côte-Nord souhaite aussi la relance du projet de parc national du Lac Walker. Ce projet d’aire protégé est fortement appuyé dans le milieu. L’organisme est d’avis que ce projet comblerait le manque flagrant d’infrastructures touristiques et serait un levier économique pour la région. Le tourisme durable serait un important moteur de développement au sein des collectivités.