Jonathan Pinette-Grégoire, un exemple de la réconciliation

Par Sylvain Turcotte 6:00 AM - 30 septembre 2021
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Jonathan Pinette-Grégoire, un des acteurs pour les rapprochements et la réconciliation entre les communautés.

À sa façon, Jonathan Pinette-Grégoire, agent de développement à la Société de développement économique Uashat mak Mani-utenam (SDEUM), contribue aux rapprochements et à la réconciliation entre les communautés autochtones de Uashat mak Mani-utenam et allochtones de Sept-Îles.

La réconciliation, c’est notamment celle face à ce qu’ont vécu les Premières Nations.

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation du 30 septembre, selon Jonathan Pinette-Grégoire, « pour nous, c’est de se situer dans la société. Il y a un épisode douloureux historiquement et c’est la reconnaissance faite par le gouvernement qui démontre qu’on a notre importance dans la société qu’on forme, Mamu (ensemble). »

Ce 30 septembre, c’est aussi une occasion de recueillement face à ce qui s’est passé. « Ça fait partie du deuil des Premières Nations l’histoire des pensionnats ».

Sa définition de la réconciliation? « C’est un gros mot. C’est de pouvoir se dire qu’il y a quelque chose qui a été fait et de mettre ça en arrière, de tourner la page et d’écrire un nouveau chapitre. La journée du 30 septembre, c’est l’affirmation de ce qu’on a vécu et de la place qu’on a. C’est le chemin à prendre ».

Mamu

Selon Jonathan Pinette-Grégoire, « le temps est aux rapprochements. Il y a une nouvelle ère qui commence et on a besoin au maximum de la contribution, le savoir-faire et l’implication de tous pour ne pas que cet élan se perde », a-t-il laissé entendre.

Aux dires de l’agent de développement à SDEUM, il ne faut mettre personne de côté. « Tout le monde a quelque chose à partager, à donner pour le bien collectif. Ça en viendra à des résultats. »

« Les atouts possédés par chacun, il faut les mettre ensemble pour répondre efficacement aux enjeux communs. On aura de meilleures perspectives si on s’ouvre à l’autre », a dit l’homme de 34 ans, qui s’inspire de son parcours de vie et de ses expériences personnelles et professionnelles avec les deux communautés, les autochtones et les allochtones.

Les rapprochements, M. Pinette-Grégoire les voit d’ailleurs avec son implication dans différents comités et avec les gens qu’il rencontre.

L’année 2021 lui a d’ailleurs souri. Jonathan Pinette-Grégoire a été nommé Jeune personnalité de l’année lors du Gala les Météores de la Chambre de commerce de Sept-Îles Uashat mak Mani-utenam.

Il a également porté le chapeau de président d’honneur pour le tournoi de golf du même organisme tenu la semaine dernière.

« Ces honneurs, c’est une bonne tape sur l’épaule. Je ne cours pas après ça. C’est une passion pour moi de contribuer, de partager mon bagage. Cette reconnaissance des gens, c’est qu’ils ont remarqué ce que j’ai fait. »

Il se voit comme un contributeur parmi tant d’autres.

« Quand tu t’impliques, ça donne des résultats pour les rapprochements et la réconciliation. Il faut faire fi du négatif. On est à une époque lourde avec la pandémie et l’histoire des pensionnats. Il faut continuer à avancer et se donner comme objectif que c’est atteignable. Il ne faut pas voir l’échec, les résultats viendront plus tard. »

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